Ralph, c’est plus fort que toi
Réalisé par Avec John C. Reilly, Jane Lynch, Sarah SilvermanPays: Genres : Aventure, Animation, Comédie Durée : Année de production : |
8.25/10 |
Grosse attente pour ce film original d’animation made in Disney et je ne suis pas déçu. J’ai pris un sacrée plaisir à partager cette histoire au sein du monde vidéoludique me rappelant mes jeunes années à jouer à la Nintendo ou à la Master System dans un monde rempli de pixel.
Les mondes de Ralph nous dévoile un début de film détonant. On a une mise en situation claire, aboutie et méticuleusement construite, on navigue dans plusieurs mondes de jeux vidéo reprenant à chaque fois un jeu plus ou moins connu et dignement bien représenté. Chaque détail est bien pensé et on a chaque plan que des bonnes idées. Les personnages peuvent se rencontrer dans une base située au cœur du réseau électrique de la salle de jeu et on y retrouve tout plein de héros et de méchants en tout genre, de toutes formes et de toutes années reprenant les premiers jeux commercialisés comme Pong, en passant par Pac Man jusqu’au dernier FPS en HD. Le hall d’accueil est magique, définie par une multitude de portes qui est la représentation d’une prise électrique et qui indéniablement, si elle se retrouve débranchée coupe la connexion au jeu. Là aussi c’est terriblement bien pensé. On oubliera pas la mythique scène des monstres anonymes qui fait bien plaisir par la représentation multiple des personnages qui ont fait vivre le jeu vidéo depuis plus de 30 ans.
Alors que Ralph sous ses allures de Donkey Kong est mal dans son jeu, il va faire une escapade pour être reconnu de ses proches en allant chercher une médaille en prenant le risque de tuer son propre jeu. Très rapidement on sort du game and watch et de ses drôles de personnages drôlement animés pour s’évader dans un nouveau monde ressemblant étrangement à Halo pour s’exploser la rétine avec des monstres en tout genre et un graphisme soigné.
La base étant bien posée, Ralph va gravir les niveaux en se retrouvant ensuite dans un monde Marshmallow, rose bonbon nous renvoyant indéniablement dans un monde très enfantin, celui qui nous rappel tous les plaisir de notre enfance. Mentos explosif dans le Coca-cola, Nesquik qui flotte sur le lait, Oréo qui chante « ohh réooo! » et bonbons en tout genre vont colorés le monde de Ralph.
Et même si on aurait voulu continuer à vivre d’autres aventures dans d’autres mondes, on se familiarise avec celui-ci pour y rester jusqu’au bout avec des personnages aussi agaçants qu’attachants. Ralph le bourrin va se retrouver dans un monde contrasté et va faire la rencontre d’un drôle de bug. Continuant sa quête, les scénaristes vont nous faire découvrir les dessous du monde de l’électronique et de sa programmation, avec un méchant personnage digne d’un petit roi dans Alice au pays des merveilles qui va vite faire tomber son masque et justifiera que tout est lié à l’évolution du jeu vidéo. Un monde en perpétuelle connexion.
Continuant sur les œuvres cultes du jeu vidéo, la dernière scène nous plongera au sein d’un jeu de référence avec un Mario Kart girl pour se mélanger au FPS du début détruisant tout sur son passage. Même si on ne rentre pas en profondeur dans chaque personnage qui n’ont de toute façon qu’une vie et qu’une chose à faire depuis leur création, on apprécie de voir que chacun d’eux à ses différences autant graphiques que mentales.
Les bruitages de jeux sont géniaux, et je crois que si on a pas joué à l’Atari on a du mal à percevoir toutes les subtilités des bruitages. Les musiques, elles sont toutes orchestrées par du 8 bits, laissant place qu’à peu de sonorité rappelant cette tremblotante musique de la Nes. Jusqu’au générique final, on prend plaisir et on a du mal à sortir de ce monde vidéoludique. J’ai eu l’impression de voir un film de moins d’une heure tellement qu’il est rythmé et laisse place à un environnement aussi alléchant qu’attractif.
Un film qui me rappelle toute mon enfance entre bonbons et jeux vintages. Un monde qui m’a marqué et qui me rappelle le jour où j’étais dans un vidéoclub demandant un film avec un personnage qui rentre dans un jeu de plateforme type Mario Bros. Avec Tron et Wargame dans les mains, je n’avais pas le produit que j’imaginais et je ne pensais pas ainsi rentrer un jour dans un jeu à travers un film, même si celui-ci reste d’animation. On sent que John Lasseter est derrière ce film, et en bon geek nous offre un film original qui va « tout casser ».
La dernière scène est touchante, à travers vitres interposées les jeux se saluent, se côtoient, nous regardent tel nous les avons regardé étant petit dans les salles de jeu d’arcade qui aujourd’hui n’existent plus. Nostalgie!