Réalisé par Avec Abbi Jacobson, Danny McBride, Maya RudolphPays: Genres : Animation, Aventure, Comédie, Familial, Science Fiction Durée : Année de production : |
8.5/10 |
Malheureusement oublié des grands écrans à cause de la pandémie, Les Mitchell contre les machines est la dernière petite pépite des studios Sony, à la fois déjantée, folle et variée. Les informations tant visuelles que scénaristiques sont hypers riches et on se dit que le réalisateur a visé plusieurs tableaux pour séduire son public. A la fois hilarant, surtout la mascotte le chien Mochi, mais tout aussi profond dans les relations entre les personnages d’une petite famille, les Mitchell sont une véritable ressource dans le monde de l’animation. C’est sans oublier tout le talent des animateurs à transcender leurs images à travers des concepts-art délirants et un design de personnages sublimé par le cel-shading qui rend l’animation aussi novatrice que ce que les producteurs nous avaient proposé avec le film d’animation Spiderman. Décidément, le duo de producteurs Phil Lord et Christopher Miller devient une valeur sûre à Hollywood. Un film qui fait du bien autant aux zygomatiques qu’à nos globes oculaires. Les dessins crayonnés et les images de synthèse sont pleinement réfléchis agrémentés de multiples « onomatopées » visuels même si parfois on est proche du psychédélique et que le moindre clignement d’œil peut nous faire perdre une série de plans tellement ils sont denses.
Le scénario est bourré d’action et quand les moments se tassent c’est pour nous faire plonger dans de la pure comédie hilarante. Le spectateur s’identifie aux personnages, que l’ont soit parents, enfants… ou chiens! Les références culturelles sont à l’honneur, avec un nombre conséquent de clins d’œil au cinéma de S-F entre l’univers d’Isaac Asimov, 2001 ou Wall-E sans oublier des références autres tels que du Tarantino, du Miller ou du Proyas!.
Avant d’être une ode à la bizarrerie, le film crée un juste équilibre entre l’originalité des enfants « connectés » et le classicisme des parents « ringard » pour joyeusement se mélanger afin d’ouvrir la voie vers un message d’acceptation et d’amour. Mais c’est aussi une critique de l’abus et de la dépendance des hommes envers les ordinateurs, les téléphones portables et leurs multiples réseaux sociaux, un mal qui prouve qu’un cataclysme technologique est toujours possible et nous prend au nez! En tout cas les Mitchell nous auront prévenu!
C’est barré, pertinent, bluffant et cette pépite marque par sa technique et son visuel toute sa densité et surtout son sens du comique sans oublier une jolie morale.