Réalisé par Avec Dave Bautista, Ella Purnell, Omari HardwickPays: Genres : Action, Crime, Science Fiction, Horreur, Thriller Durée : Année de production : |
7/10 |
Aprés avoir remonté son rustre Justice League, Zack Snyder se détend avec un retour au film de zombies pour ce qui, au départ, devait être la suite de L’armée des morts! Un retour au cinéma, enfin sur Netflix, plus léger et pourtant pas moins inspirée. Pas d’explication sur la venue du virus et des zombies, les premières images mettent le spectateur dans l’ambiance avec un exil de civiles à travers une horde de zombies dans un Las Vegas ravagé. Que c’est beau! On en prend plein les yeux, les images de synthèse sont remarquables avec un travail de reconstitution numérique sensationnelle. Avec une telle introduction avec son univers proche des jeux vidéo, Synder nous assis confortablement pour ensuite prendre son temps pour installer son histoire de braquage.
Alors comme souvent chez Synder, la durée du film est toujours un peu longue. Avait-on besoin d’une sous intrigue relative au mauvais traitements des migrants coincés à la sortie de Las Vegas dans un improbable camp de réfugiés (surtout que la fin oubliera de nous préciser où se trouve la migrante). Et la romance de Dave et son ex en plein milieu d’un combat de zombie, on en parle? Sans oublier la scène sous silence entre les pattes des zombies qui casse le rythme, et n’a d’intérêt que de rallonger le film. Ici, rien de bien effrayant, le film est suffisamment léger et surtout très gore pour ne pas provoquer la peur. Certainement le dégout pour certaines âmes sensibles, mais les morts sont tellement horribles et absurdes qu’elles provoquent aussi le rire. On appréciera les « écrasages » d’acteurs entre les portes de sécurité ou sous un container. Même les gosses ne seront pas épargnés!
Revenons maintenant sur l’équipe de bras cassés qui va tenter son immersion dans un coffre d’un hôtel à Las Vegas. En position de tête, nous avons Dave Bautista, bien moins cher qu’un Dwayne Johnsson, un sous-produit hollywoodien, pas toujours crédible, pas toujours photogénique mais qui fait le taf des gros bras qui va cogner du zombie. Accompagné d’Ella Purnell et d’Ana de la Reguera, ces visages féminins apporteront une touche plus douce et sexy avec des personnages assez bien introduits dans l’histoire. Matthias Schweighöfer, quant à lui, sera le cerveau de la bande, sans savoir comment véritablement se battre, devient drôle malgré lui. On appréciera aussi le concept des zombies du « boiteux » à la version plus intelligente. Les deux alphas apportent une touche plus menaçante en devenant les leaders « du coté obscure ». Ainsi la horde conserve une représentation hiérarchique à l’image du monde des « vivants ».
L’idée de la boucle temporelle jetée comme un pavé dans la mare est une judicieuse manière d’émoustiller (gentiment) le cerveau du spectateur. Juste histoire de voir quelques pages internet se créer autour de cette réplique, qui au final apporte rien de plus à l’histoire mais qui labellise le talent de Snyder a rendre son film peut-être différent des autres standards du genre. Tout comme l’esthétique de ses films, avec ses contre-jours incessants, et pourtant pas déplaisants.
La dernière partie est malheureusement un peu bancale, une fin un peu décevante, et bien loin de l’épilogue facile mais rondement efficace. On regrettera un peu la conclusion qui laisse sur le côté certains personnages. Mais au final, le produit reste satisfaisant, on est loin du meilleur Snyder, mais ça reste fun et bien emballé et surtout moins balourd que certains des director’s cut du réalisateur.
Un Ocean’s Eleven revisité à la sauce Romero brillamment mis en scène par Zack Synder mais bien aidé de ses 100 millions de dollars de budget! Attention, on est loin d’être sur du grand Snyder mais le film reste fun et divertissant!