Réalisé par Avec Ryan Reynolds, Jodie Comer, Lil Rel HoweryPays: Genres : Comédie, Action, Aventure, Science Fiction Durée : Année de production : |
8.5/10 |
Comédie d’action fun et inventive, Free guy développe un univers geek 2.0, en exploitant de manière plutôt habile le thème du jeu en ligne et du streaming. à l’instar de Pixels qui avait déjà mis le pied dans l’univers du jeu vidéo rétro 1.0.
Les références aux jeux vidéo et à la culture geek sont nombreuses et amusantes. Shawn Levy, habitué à être aux commandes des comédies US, réussi son tour de force en mêlant un scénario intelligent à travers une vraie réflexion sur le monde vidéoludique qui exploite de plus en plus nos écrans. Accompagné du scénariste Zack Penn qui avait déjà exploité les mondes parallèles du cinéma avec Last Action Hero et Ready Player One, et Matt Liebermann, initiateur de l’idée du film, on a de quoi se poser des questions sur l’intelligence artificielle. Alors pas de quoi faire pleurer dans les chaumières, ici c’est une vulgarisation du principe, adapté à la jeune génération, tourné très souvent à la dérision, mais le principe, déjà éculé dans le cinéma de S-F, peut nous laisser mijoter quelques réflexions sur le futur que nous allons créer.
Dynamique, délirant, la ville de Free City se révèle être du grand n’importe quoi, totalement assumé. Et Ryan Reynolds s’en accapare toutes les ficelles pour appréhender son personnage avec humour et justesse! On sent que l’acteur a totalement compris l’univers dans lequel il se balade et en consume pleinement tous les délires qui lui sont accordés. Il s’éclate, on s’éclate, le film est éclatant! Taika Waititi, qui multiplie les casquettes, viendra interpréter un Antwan caricatural, puant mais drôle au demeurant. Jodie Comer, avec son regard de merlan frit, s’ancre très bien dans son double rôle et s’impose déjà dans la firme de Mickey avec sa petite filmographie.
Le rachat en masse des grandes licences de la part de Disney, c’est la peur d’une uniformisation du cinéma, mais, également, la promesse de crossovers dans différents univers lui appartenant. Sans chercher à spoiler, les références vidéoludiques et cinématographiques se mélangent. GRANDIOSE! Que ce soit du côté du son ou de l’image.
La mise en scène bascule très facilement du jeu au monde réel, exercice d’équilibriste pas si simple à réaliser et qui conserve une très bonne fluidité. Dès lors où l’on déconstruit un monde que l’on pensait « standard », on bascule dans un monde dérivé souvent fantasmé. Dark City, Inception, Truman Show, et j’en passe, sont devenus des œuvres cultes parce qu’elles génèrent le fantasme d’une vie différente, explosant les principes et fondements que nous nous sommes « imposés ». Le film est marqué par pas mal de rebondissements, de l’action, une très jolie morale amoureuse et beaucoup d’humour. Bref les minutes défilent et on ne s’ennuie pas!
Dorénavant, vous ne butterez plus un PNJ comme avant dans votre prochaine « game »! Vous y réfléchirez à deux fois… ou pas!
Revu en 2023: -0.5