Bulle (La) (2022)

La Bulle

Réalisé par Judd Apatow

Avec Karen Gillan, Iris Apatow, Fred Armisen
Pays:  États-Unis
Genres : Comédie
Durée : 1 h 45 min
Année de production : 2022
5.25/10

Covid ruins storytelling!': Judd Apatow and David Duchovny on lockdown comedy The Bubble | Judd Apatow | The GuardianNiveau gêne et dommages collatéraux de la pandémie, Netflix aura joué son rôle en produisant des films autour du Covid aussi gênant que peu drôle. Construit sur la folie du confinement (nous rappelant les déboires de Danny Boon aussi), La Bulle, version hollywoodienne, est une comédie qui met mal à l’aise sur les premiers temps. Judd Apatow semble accuser le coup de son confinement en voulant adapter son environnement de travail avec les conditions sanitaires que le monde entier à subit ces dernières années. L’installation des personnages est assez longue et pénible avec des saynètes d’un quotidien grotesque. La déambulation des acteurs fait vite peine à voir. Nos regards, pour les plus fans, vont chercher ce pauvre David Duchovny, perdu dans cet hôtel avec des acteurs qui ne lui ressemble pas. Tout le monde semble rire… mais rire jaune. Le spectateur vit un enfer de copieux bavardages gênants parce que rien n’est drôle.

Mais à force d’accentuer, voire d’exagérer, la dose de l’humour, l’effet recherché commence à prendre dès lors où le tournage de « Cliff Beasts 6: The Battle for Everest: Memories of a Requiem » démarre. Les situations sur fond vert deviennent petit à petit drôles et cocasses. Pas très finot comme humour mais l’équipe semble se dérider et nous, spectateurs,  commençons à sourire. Cette mutation comique sur la seconde partie sauve le film du monstrueux ratage qui l’attendait. Parce que si on vomissait devant cette chorégraphie de Denver à la sauce TikTok et à cette irrémédiable explosion de main d’une actrice, on se réjouit de voir l’équipe prendre de la drogue et visiblement se lâcher face à des hallucinations déconcertantes, nous faisant finalement accepter cette histoire de couilles inflammables, de tournage raté aux cascades improbables et d’échappée en hélicoptère totalement cons. Quelques références au 7ème art font même plaisir et les quelques guests telles que Daisy Ridley en avatar sexuelle, John Cena en entraineur abruti et James McAvoy en James McAvoy, le film prend des airs de blagues simplistes entre potes coincés dans une bulle!

Cependant, jusqu’à quel point Judd Apatow peut-il parodier le cinéma, sans devenir lui-même une parodie? En parodiant à l’extrême le cirque hollywoodien, n’a-t-il pas emprunté le costume du parfait saltimbanque? La Bulle ne cesse de se complaire dans la bêtise de ses protagonistes. Léger, peu grandiloquent, on échappe à la catastrophe, surtout que le réalisateur ne sombrera pas dans ses travers avec un film à rallonge. Ouf!

Tel est pris qui croyait parodier. L’escalade de la nullité s’est arrêtée à temps pour nous servir une comédie tout juste moyenne… mais pas totalement nulle, même si elle en prenait bien le chemin!

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