Réalisé par Avec Halle Berry, Patrick Wilson, John BradleyPays: Genres : Science Fiction, Aventure, Action Durée : Année de production : |
5.75/10 |
Roland Emmerich dans les années 90 explosait la maison blanche et quelques immeubles à New York. Dans les années 2000, il a gelé les continents et noyé New York sous les eaux. Proche des années 2010, il détruit la planète dans un cataclysme sans précédent. Que pouvez nous pondre dans les années 2020? L’escalade explosive est-elle encore possible?
Oui. Rien n’arrête Emmerich. Moonfall cumulera l’anéantissement de la Terre mais aussi celle de son satellite la Lune. Tout y passe: Maelstrom, raz de marée, tornade, tremblement de Terre et surtout méga-collision! Le réalisateur recycle ainsi tout ce qu’il a mis en place jusqu’à aujourd’hui entre courses-poursuites de voitures, scènes antigravitationnelles, détonations et dépose de bombe patriotique.
Si les scènes sont spectaculaires et que le spectateur en prend plein la rétine, le scénario est un gigantesque « facepalm » avec les origines de la Lune totalement fantasque, loufoque et invraisemblable. Un scénario qui ne peut qu’être en adéquation avec les « platistes »! Amener les extraterrestres via notre Lune est du grand n’importe quoi. Il a des limites à repenser « l’univers » avec ses idées complotistes.
En terme d’originalité c’est affligeant. A vouloir en trop faire, Emmerich en devient ridicule. Les scènes à l’intérieur du satellite sont totalement inutiles, limite incompréhensibles. On fera l’impasse sur les énormes incohérences et stupidités des personnages, comme cette scène où les enfants des héros regardent tranquillement la navette décoller alors qu’il y a littéralement des vagues de plusieurs centaines de mètres de haut qui leur arrivent dessus. Sans parler de l’envolée de la moitié de la planète mais pas de leur voiture qui semble épargné par l’anti-gravité ou l’improbable décollage express en dix minutes d’une fusée. Forcément les dialogues ne volent pas bien haut non plus. Les acteurs semblent faire leur taf sans chercher à être crédibles. Pas le temps, il faut sauver le monde. Ainsi Halle Berry et Patrick Wilson ne seront présents que pour être des têtes d’affiche »bankable ».
En résumé, si on déteste le réalisateur, n’essayez même pas de voir le film. Pour les autres, pas de surprise, il y a autant d’images incohérentes que d’images époustouflantes. Spectaculaire, du gros blockbuster qui tape!
Roland Emmerich c’est du bon gros blockbuster qui tâche. C’est de la démesure totale. C’est sa marque de fabrique et le plaisir coupable est possible si on ne cherche aucune cohérence. Reste à attendre 2030 pour voir la destruction de la Voie Lactée?