Réalisé par Avec Chris Evans, Keke Palmer, Peter SohnPays: Genres : Animation, Science Fiction, Aventure, Action, Familial Durée : Année de production : |
7/10 |
Produit dérivé de Toy Story, Buzz l’Éclair justifie son existence de jouet pour approfondir un des personnages animés les plus iconiques de toute une génération. On dérive ici ce qui a été dérivé en jouet, il a déjà un quart de siècle! Bienvenue dans l’infini et au-delà.
Avec son esthétique rétro futuriste populaire, le film est loin d’être déplaisant. Cependant, il n’est pas à la hauteur de la plus grande saga de chez Pixar. On est bien en dessous en terme de propos, d’émotion et de poésie, du monde de chez Woody, et même de Wall-e pour son côté S-F.
Pourtant, le personnage central est très réussi, solidaire et hyper attachant, y compris son robot-chat lui servant d’acolyte. Mais oublions pas que nous sommes chez Disney, avec certaines scènes qui visent essentiellement un jeune public rendant l’œuvre bien moins mature que ce que nous aurions pu rêver! Buzz est associé à l’action pure et dure, rappelant également la superficialité de certains héros nouvelle génération qui ne tremblent jamais. En voulant lui donner une chair, on trouvera bien plus de plastique dans cette nouvelle représentation. La personnalité délirante du ranger de l’espace est lissée pour incarner un héros crédible et trop sérieux.
Les ellipses sont trop faciles ou rapides, surtout lors de la découverte de l’identité du grand Zurg! Pourtant il y avait matière à avoir un scénario encore plus dingue en développant un peu plus la solitude, le temps qui passe (meilleur moment du film), la dualité entre les deux personnages et les erreurs du passé. S’il n’a pas l’aura d’un Dark Vador, la nouvelle version de Zurg (on l’imagine encore en plastique lançant des boules jaunes) permet d’affilier les deux personnages et de faire de cet ennemi juré l’incarnation de la culpabilité et du comportement obsessionnel qui font obstacle à Buzz.
L’introspection du personnage meurtri par ses erreurs souffre d’un développement minimaliste, alors que tout portait à croire que l’on se tournerait vers l’infini et au-delà. Il lui manquera des ailes pour prendre son envol. Après rassurons-nous, le bilan n’est pas catastrophique. Bien au contraire, il persistera un bon film de S-F avec un héros coloré, entraînant et attachant.
A la vitesse de l’éclair, on passe à côté d’un chef-d’œuvre.