Réalisé par Avec Tom Cruise, Miles Teller, Jennifer ConnellyPays: Genres : Action, Drame Durée : Année de production : |
8/10 |
Pas spécialement fan du premier opus, l’envie de renouer avec une « ex » des années 80 n’avait pas véritablement de sens et d’envie. Et pourtant Joseph Kosinski arrive à mettre au goût du jour son blockbuster en dénaturant le côté nanar de son modèle. Il gardera le nom, la star et quelques avions pour nous servir une œuvre aboutie tout en rendant hommage à ses anciens personnages.
Tom Cruise dépoussière ainsi les vestiges d’une époque qu’on pensait révolue sans chercher à pomper ses origines. Ici pas de romance inutile, peu de rivalités masculines et moins de torses nus sur la plage. Et même si l’exercice d’auto-contemplation continue à travers la filmographie de Tom Cruise, il faut reconnaitre qu’il est juste brillant. Ce mec ne vieillit pas, ou, en tout cas très bien, chirurgie esthétique ou pas. La passion transpire dans tout ce qu’il entreprend, qu’il soit acteur, producteur ou cascadeur. Dans la scène où Maverick pilote un Warbird Mustang P-51, c’est bel et bien Tom Cruise qui pilote l’avion devant la caméra. Une exigence à des fins de réalisme. Petite anecdote, il s’agit d’ailleurs de l’avion personnel de Cruise! Excusez-le de venir avec son matos! Pour les scènes avec les F/A-18, il ne sera que passager, à 70 millions de dollars l’avion, le risque était trop grand pour le piloter!
Impliqué à 300% en s’engageant dans des séquences aériennes assez bluffantes, on sent arriver une fin assez évidente et pourtant le dernier tiers nous tient pleinement en haleine. Le gros double climax bien galvanisant propose d’impressionnantes séquences de chasse à l’homme, sublimés par la photographie impeccable de Claudio Miranda. Les cadrages sont impeccables. Le jeu entre caméras focus sur le pilote, et celle pour suivre l’avion, est parfait. On ressent toute l’adrénaline et le danger des pilotes.
Le casting est très propre. Miles « Rooster » Teller est comme depuis le début de sa carrière très juste dans ses intentions et devient un gage de qualité dans l’univers impitoyable d’Hollywood. Il fallait bien cela pour devenir le partenaire et complice de Tom Cruise. De plus, son personnage est un vibrant hommage à son père fictif, Nick Bradshaw, un ancien de chez Tom Gun. Glen « Hangman » Powell apporte lui aussi une belle tonalité, sans chercher à être un grand rival. Mais son personnage est parfois ambigu et nous laisse le doute sur sa franchise envers ses camarades. On appréciera aussi les caméos d’Ed « Hammer » Harris et de l’attristante réapparition de Val ‘Iceman » Kilmer. Enfin, Jennifer Connelly joue pour renouer avec les intérêts amoureux du héros et permet d’apporter un peu plus d’humanité à un Maverick présenté initialement comme un éternel solitaire.
Un blockbuster moins ronflant et gay-friendly que l’original de 86, un divertissement certes balisé et calibré mais avec talent et passion et des séquences aériennes spectaculaires.