Il était une fois dans l’ouest (1968)

Il était une fois dans l’ouest

Réalisé par Sergio Leone

Avec Claudia Cardinale, Henry Fonda, Jason Robards
Pays:  Italie,   États-Unis
Genres : Drama, Western
Durée : 2 h 46 min
Année de production : 1968
7.5/10

Vidéo de Il était une fois dans l'Ouest - Coffret Une Histoire du western - Volume 1 : Les cowboys Bande-annonce VF - AlloCinéSi le western spaghetti n’est pas abordable pour tous, il faut reconnaitre que Sergio Leone signe ici une œuvre fataliste, un peu trop maniéré mais incroyablement esthétique. L’atmosphère est poussiéreuse, crépusculaire et signe la fin d’une époque avec l’arrivée du train. La mise en scène sublime les paysages, ici les grands espaces, les vastes plaines ou les villes en construction. Les paysages de l’Ouest subissent des transformations avec l’industrialisation. La reconstitution du Far West est splendide grâce à de superbes costumes et décors reconstitués.

Le réalisateur joue sur la lenteur et les mouvements de caméra, qui nous montrent des personnages minés par la mort, celle qu’ils provoquent ou qu’ils subissent. Chaque personnage semble connaître son destin et s’apprête à l’affronter. Caméras souvent braquées au plus près des visages des personnages, des détails qui ont toutes leurs importances, Sergio Léone revisite à sa sauce le mythe du western à l’américaine dans un branle-bas combat du bien et du mal.

Il était une fois dans l’Ouest montre une réalité trop souvent édulcorée dans la vision de l’Ouest par Hollywood. La violence est abrupte, les balles de revolver sont capables de tuer une famille entière, enfants compris. La technique de mise en scène rend les duels intenses et tendus. Les acteurs sont charismatiques à souhait avec ses figures du grand cinéma US des années 60. Devant la caméra, Henry Fonda est surprenant et fantastique, inoubliable avec ses yeux bleus et sa première apparition fait froid dans le dos. Face à lui, Charles Bronson est impassible en jouant le vengeur à l’harmonica. Claudia Cardianale, au milieu de l’horreur et d’un monde d’hommes, est, elle aussi, inoubliable. Puis, le silence et la musique. Que serait le film sans la musique? Ennio Morricone signe la plus grande bande originale du 7ème art. Mythique, elle accompagne chaque scène magistralement notamment pendant les duels.

Alors que reprocher véritablement au film? Prévisible et assommant, son rythme lancinant, qui permet d’ancrer pleinement les émotions, tarde parfois un peu trop, au risque d’ennuyer les plus insensibles du genre. Mais il est incontestable que l’œuvre devient un cas d’école pour le 7ème art, tant sur son esthétique, que sa mise en scène avec la grandiloquence de sa bande originale. La suite appartient à la postérité.

Fataliste, mythologique et cruel, Il était une fois dans l’uest est une œuvre datée et pourtant incontournable même si on n’est pas un adepte du western spaghetti.

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