Réalisé par Avec Mia McKenna-Bruce, Samuel Bottomley, Lara PeakePays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Il y a des expériences sexuelles sur lesquelles il est parfois difficile de mettre des mots. How to have sex est intéressant par son traitement original de cette jeunesse capable de tout pour faire la fête, avec ses fantasmes, ses délires et ses dérives. Adepte du binge-drinking, « nos » jeunes vont se confronter à d’étonnantes rencontres, pour le pire et le meilleur.
Bien shooté avec une bonne ambiance, le spectateur est rapidement captivé par cette semaine festive, partageant lui aussi l’euphorie des vacances, en présence de beaux gosses et de jolies filles. Sans aucun jugement, la cinéaste décrit la période charnière que traversent ces jeunes, désireux de plaire, mais encore fermement accrochés à leur innocence. Petit à petit, les fêtes se succèdent et le ton s’aggrave. Les intentions des uns ne sont parfois pas celles des autres. Le film retranscrit avec justesse les soirées très alcoolisées où tout semble possible, mais où la mauvaise rencontre n’est jamais loin, surtout quand on n’est pas toujours bien accompagné.
L’émancipation de cette jeunesse va alors laisser des marques. D’un sublime souvenir de la première fois au désastre de la mauvaise rencontre sur un plan cul, les relations s’emmêlent dans une excitation pas toujours maîtrisée. La réalisatrice évoque la psychologie des jeunes qui veulent à tout prix faire du sexe avec leur insouciance, leur curiosité et la pression de passer à l’acte. Évoquée pudiquement par la cinéaste, notre héroïne, interprétée par Mia McKenna-Bruce, va alors vivre une expérience peu idéale, à travers un consentement timide et déguisé. De là se pose la question du viol, de l’acceptation et de l’assentiment. Dès lors où la séance se termine, comme l’héroïne, le spectateur se questionnera face au malêtre d’une situation subit.
Pédagogique, How to have sex n’est pas loin du documentaire sur le fond et du film pour teenager sur la forme. De quoi être intéressant pour un public qui a parfois besoin d’être averti sur les dérives des soirées arrosées et le manque d’éducation sexuelle.