Réalisé par Avec Cate Blanchett, Deborah Mailman, Wayne BlairPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
| 4.5/10 |
Esthétiquement beau, scénaristiquement long, The New Boy est un film mystérieux, religieux avec une touche fantastique. Autant de genres qui se côtoient, mais qui ne s’associent pas véritablement.
Présenté dans la sélection Un certain regard, Warwick Thornton signe une œuvre comprenant plusieurs axes de lecture, relatant la grandeur des croyances et interrogeant sur le sens même de la foi, du divin et du réel, même si la morale sur le christianisme nous laisse parfois songeurs. Si un message semble émerger du scénario, ce film australien est bien trop contemplatif face à cet enfant solitaire au pouvoir jugé extraordinaire et sa rencontre fortement spirituelle avec le Christ. Entre surnaturel et religion, on s’y perd un peu, surtout quand Jésus tape son clin d’œil de complicité.
Le contact des indigènes avec la culture, la religion et/ou les technologies occidentales entraînerait de manière mécanique l’abandon de leur système culturel et donc du mysticisme que semble vouloir évoquer le réalisateur. Les liens qu’entretiennent les aborigènes avec la nature et donc la divinité offerte par notre Terre-mère vont alors être modifiés par cette politique de ségrégation et l’adoption d’une nouvelle religion. Cependant, la formule s’enlise à force de surligner chaque intervention divine. On tourne alors en rond jusqu’à ce que la destinée du jeune aborigène s’accomplisse, qu’il soit entre les mains de Dieu ou celles des individus qui l’ont recueilli.
Enfin du côté technique, la photographie est sublime. La musique évasive, bien que trop typée années 20, avec une mélodie jazz dansante sur la conclusion, est en trop grand décalage avec le contexte original, surtout après une scène sacrée, lorsque Jésus est remis sur sa croix. Le gamin est globalement convenable dans ses intentions et Cate Blanchett n’ira pas plus loin que ses plus bref et pâles performances.
Film australien, The New Boy dévoile un point de vue sur l’éradication de la culture aborigène doublé d’une représentation de l’Église assez grossière et bancale.
