Réalisé par Avec Purdey Bloquiau, Makenzy Lombet, Donovan NizetPays: Genres : Drame, Comédie Durée : Année de production : |
2/10 |
Présenté à la semaine de la critique, Il pleut dans la maison est un film fleuve qui n’a pas grand-chose à raconter. Mère absente, fils dans la petite délinquance, fille tenant le tout à bout de bras et abandonnant ses rêves d’études, on est proche du docu-fiction digne d’un mauvais épisode de Capital. D’ailleurs, il faudra attendre le générique de fin pour réaliser que Purdey et Makenzy sont crédités sous leurs propres noms. L’avantage c’est que cela permet à la caméra de Paloma Sermon-Daï de capter ce que beaucoup de cinéastes cherchent, une sensation de réel – à défaut d’être passionnant.
En-dehors de quelques gouttes qui coule de la fenêtre, il ne fait pas mauvais dehors. Cette pluie matérialise les douloureux désagréments s’abattant sur cette famille éprouvée par les difficultés. Le problème c’est que le film ne propose pas de véritable morale ou de questionnement sur cette autonomie familiale qui pose un réel souci dans une société sans cadre. Les instants de vie sont sans saveur, sans objectif. Il ne se passe rien dans une fratrie qui déambule. La fille cherche un appart’ et nettoie les vitres, incroyable ! On est pas loin du cliché de la famille ch’ti, beauf, aux idées étroites, qui mange du riz a la mayonnaise !
Le scénario suit sagement les rails prévisibles du récit d’apprentissage dans la misère. La réalisatrice parvient à transmettre la précarité qui plane sur l’existence de ses protagonistes sans jamais en faire un spectacle. Le générique tombe, et on réalise que l’on s’est ennuyé durant 80 minutes, digérant amèrement la soirée de l’ACID de la veille.
Ni maison, ni pluie, ni histoire.