Réalisé par Avec Talia Ryder, Simon Rex, Jacob ElordiPays: Genres : Drame, Comédie Durée : Année de production : |
6.75/10 |
À travers des rencontres improbables, Lilian va faire l’école buissonnière en voyageant à travers la côte est des États-Unis. Ce parcours, quelque peu initiatique, va alors s’arrêter sur différents rassemblements entre activistes néofascistes, communauté musulmane alternative électro terroriste, église évangélique…
Ce récit truculent est d’une grande fraîcheur avec une actrice candide aux yeux si doux, qu’elle arrive à nous inquiéter sur la totalité de son périple. En effet, la mise en scène nous met parfois mal a l’aise, avec cette jeune fille, qui se retrouve seule, face à son innocence et à ses imprévus. L’accueil du professeur d’université et le malaise issu de la séduction des deux individus, couplé à la paranoïa, nous font parfois douter de la bonté des gens.
Le réalisateur qui refuse de se fixer avec sa caméra va alors aussi jouer avec les sonorités posant parfois les images dans une autre dimension, avec un fond musical de violon cacophonique et de délires avec différentes tonalités. Sean Price Williams s’amuse des préjugés et les incluent dans une pure comédie de mœurs, admettant les dérives de son pays, de communautés qui ne se comprennent pas et qui ne veulent pas se comprendre. Une énergie qui donne beaucoup, pas toujours facile à suivre, mais qui a le mérite de ne pas nous ennuyer. La radicalité, le ton et tout l’univers construit font de The Sweet East un road trip aux airs de cinéma indépendant à travers l’itinéraire improbable d’une jeune fille en pleine recherche de soi.
La fin est malheureusement un peu trop expéditive. Du sanctuaire avec le prêtre, retour a la maison directe! Il est dommage que le dernier plan de l’attentat par des activistes (lesquels ?), ne soit pas mieux exploité, à défaut d’être un peu plus étendu dans le temps.
Un premier film plein d’audace, politique sans donner de leçon, aussi désordonné que frais !