Réalisé par Avec Keanu Reeves, Donnie Yen, Bill SkarsgårdPays: Genres : Action, Thriller, Crime Durée : Année de production : |
4/10 |
L‘épisode de trop ! Sur une saga qui s’étire, comment se permettre encore de nous sortir en plus un nouvel épisode de près de 3 heures.
Beaucoup de redite dans cet épisode, John Wick semble s’essouffler. D’ailleurs le film au contraire de la trilogie précédente met beaucoup trop de temps à s’installer. Le scénario essaye d’approfondir la mythologie mais, approfondit surtout le ridicule de la saga avec des dialogues surfaient et des associations bancales. En effet, John Wick, ce guerrier solitaire, va, au nom de la loyauté, s’associer, pactiser et s’enrôler avec différentes milices. Tout ce que Wick n’a jamais voulu faire par le passé.
En banalisant la violence, le film en devient ridicule et perd de sa superbe. Chad Stahelski semble s’auto-parodier. Et, quand Keanu Reeves, sur son premier plan, arrive à cheval, type western, on se questionne sur le devenir d’une telle saga ?
Pourtant, les séquences d’action sont toujours appliquées, même si un peu répétitives et un peu « brouillon » dans leur réalisation, en particulier dans la première moitié du film. La partie parisienne, plus recherchée et rythmée, rehaussera un peu le tout. Depuis trop longtemps dans cette saga, le spectateur ne craint même plus pour son héros puisqu’il doit forcément tenir jusqu’à la fin du film. Ce bougre de Wick est particulièrement résistant, trop d’ailleurs, et déjoue la Mort à maintes reprises entre balles prises dans le bide, chargeurs illimités et chutes de haute envolée, on se demande comment les scénaristes arrivent à être crédibles sur la résistance de ce bon vieux John! De plus, le méchant qui sort de nulle part, est aussi ridicule dans son duel, qu’inutile dans sa conception du grand banditisme. Et, quand on s’appelle le Marquis Vincent de Gramont déjà, ça dénote avec [lire avec la voix de Stallone] le badass John Wick!
Assurément, le film est quasiment à jeter mais, le plan-séquence au pompe enflammé de 10 minutes est incroyable. Une esthétique léchée, ce n’est même pas le mot: lubrifiée comme jamais! Rien que cette scène me conforte de ne pas brûler la quadrilogie entière. On oscille donc constamment entre l’efficacité pure grâce au visuel, et le reste qui est du déjà vu, trop calibré, trop facile pour une conclusion qui en devient logique:
Inutilement long, John Wick: Chapitre 4 s’enlise dans un concept qui essouffle. Hormis un plan-séquence incroyable, cette suite n’aurait jamais dû voir le jour.