Réalisé par Avec Connor Esterson, Everly Carganilla, Zachary LeviPays: Genres : Familial, Comédie, Action, Aventure Durée : Année de production : |
2.5/10 |
Robert, Robert! Pourquoi viens-tu encore t’engouffrer dans ce genre de comédie enfantine ? Si le succès indéniable des Spy Kids est réel et que l’aventure futuriste était de bon augure dans les années 2000, il n’en est plus rien pour cette nouvelle ère. Un quatrième opus sorti de sa dynastie originelle avait déjà noirci le tableau en 2011 et voilà que plus de dix ans plus tard, on nous ressert un nouvel opus en reproduisant les mêmes erreurs.
Spy kids Armageddon est risible et peu divertissant. Y en a marre de voir ces gosses enfiler des lunettes noires pour craner devant une caméra. Si les fonds verts fonctionnait dans un patchwork de gadgets sur les premiers films, ici, on ne s’amuse plus de voir les super-héros en herbe enjamber des engins bioniques pour traverser les continents.
L’histoire est totalement nulle. Le réalisateur nous présente un récit dans lequel il est dépassé. Et oui Robert, fini le fantasme des jeux 3D à la sauce « nineteens ». Le réalisateur se perd dans ses thématiques avec une tentative de critique de l’intelligence artificielle et des jeux vidéo. Le seul passage qui aurait pu captiver les aficionados de jeux vidéo, à travers des plateformes mouvantes, est gâché par un pompage massif du troisième opus, l’innovation en moins. Les décors semblent artificiels et le choix de donner un aspect vintage ne parvient pas à insuffler un regain de charme. L’intrigue souffre d’un manque d’originalité et les personnages sont sans profondeur et unidimensionnels. Les comportements stéréotypés, bien que destinés à l’humour, auraient dû bénéficier d’une approche plus nuancée. Des deux gosses, on ne sait pas qui est finalement plus le mauvais et surtout le moins naturel !
Là où Antonio Banderas et Carla Gugino dans le premier Spy Kids avaient laissé une belle impression malgré quelques faux pas, ici, Gina Rodriguez et Zachary Levi ne sont clairement pas à la hauteur. Les dialogues atteignent des sommets de médiocrité, et plus l’histoire avance, plus on réalise que l’on assiste à la naissance d’un nanar. On ne reconnaît en rien le cinéma de Robert Rodriguez. Ce que l’ont pouvait excuser au réalisateur à ses débuts, ne plus possible aujourd’hui. Pourtant touche-à-tout, sa mise en scène est ici insipide, baignant dans des images qu’ils ne maîtrisent plus. Il est loin le temps où Rodriguez montait ses films jusqu’à la réalisation des menus de ses DVD ! Mais on ne peut pas totalement en vouloir à Robert d’avoir le sens du partage en offrant de nouveau un scénario à son fils Racer Max Rodriguez, prix Nobel des scénarios juvéniles les plus mauvais.
Bienvenue dans Spy Kids Apocalyse : l’art de tuer une franchise pour quelques millions.