Savage Grace (2007)

Synopsis: Cet examen d'un célèbre scandale des années 1970 explore la relation entre Barbara Baekeland et son fils unique, Antoine. Barbara, une alpiniste solitaire et malheureuse mariée à Brooks Baekeland, un riche mais lointain héritier de la plastique, a des vues sur Antoine, qui est homosexuel. Alors que Barbara tente de "guérir" Antoine de sa sexualité - parfois en le séduisant elle-même - les bases sont jetées pour une tragédie meurtrière.

Savage Grace

Réalisé par Tom Kalin Avec Julianne Moore, Stephen Dillane, Eddie Redmayne Pays:  États-Unis,   Espagne,   France Genres : Drame Durée : 1 h 37 min Année de production : 2007

3/10

Réalisation digne d’un téléfilm, Savage Grace est une déception à la hauteur du talent de ses deux grands acteurs. En effet, Julianne Moore accompagnée d’Eddie Redmayne n’évoque absolument rien à l’écran. Cette histoire vraie ambivalente est indigeste, plate et brouillon. Les personnages ne sont pas attachants et leur psychologie survolée.

Quel est l’intérêt de faire un biopic, qui certes, occupe quelques curiosités, mais oublie de captiver notre attention. Le spectateur se moque assez rapidement de l’état d’esprit de cette mère abandonnée par son compagnon, qui va entretenir toute sa vie une relation très ambiguë avec son fils, Antoine, homosexuel. Son grand-père Baekeland, l’inventeur de la Backélite n’avait-il sans doute pas imaginé comment cette vie oisive et le goût de son petit-fils pour les plaisirs intimes allaient conduire toute la famille dans une voie dont les seules issues seraient la consommation d’une relation incestueuse et le matricide. Cependant, nous, spectateur, ne comprenons pas véritablement les motivations du jeune homme faute à un manque d’approfondissement du personnage.

Savage Grace est bavard, contemplatif mais surtout peu instructif. Même sa scène pernicieuse et pervertie n’accable ni ses personnages, ni le spectateur. De l’amour à la haine, qu’est-ce qui rassemble et désassemble cette mère et son fils ? Trop flou dans ses ambitions, Savage Grace ne résonne en rien dans le monde des biopics.

Pâle histoire d’ianceste motivée par rien, même pas par la prestance de sa majestueuse actrice, Julianne Moore.