Iron Man 3 (2013)

Iron Man 3

Réalisé par Shane Black

Avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Guy Pearce
Pays:  Chine,   États-Unis
Genres : Action, Aventure, Science Fiction
Durée : 2 h 10 min
Année de production : 2013
6.75/10

Il faut arrêter de faire les jeunes filles effarouchées quand on va voir un blockbuster au cinéma. Il faut se replacer dans la production, c’est un Marvel, produit par Disney, c’est du super-héros et le cahier des charges est rempli. Peut être avec des erreurs grosses comme le poing d’Iron Man mais ça reste divertissant et dans la lignée de la saga.

Jon Favreau lègue sa place en tant que réalisateur (et non d’acteur) cette fois-ci à Shane Black, qui va aborder le personnage de façon plus intime. On délaisse le super Tony Stark puant face à ses investisseurs et média, pour un personnage plus abordable, même si ça reste Stark, l’homme à l’égo le plus surdimensionné. Robert Downey Jr, va nous offrir un personnage similaire à celui que l’on connaissait, avec sa grosse touche d’humour qui fonctionne toujours bien.

Par contre le gosse perdu dans un no man’s land est gavant. Il sait tout faire, bien plus qu’un ingénieur tout droit sorti de ses études en technique de l’armement. C’est absurde et c’est clair qu’on ne voit pas l’intérêt d’amener un tel personnage aussi peu crédible si ce n’est faire rêver les gosses au cinéma. D’ailleurs Disney continuera dans cette lignée, en transformant Stark en James Bond muté avec McGyver qui va réussir à se constituer des armes avec du matériel de chez Bricorama.

Enfin, quoi qu’il en soit c’est assez rythmé, même si parfois on a de la parlotte qu’on voudrait un peu zappé et Guy Pearce sort son épingle du jeu. Même si bizarrement son personnage est bien pourri avec sa vocation de faire repousser les membres de ses super-soldats avec un effet boule de feu à la limite du mauvais film (ca sent l’électro du prochain Spiderman). Mais tout est amené pour nous amuser, même si on ne comprend pas pourquoi Iron Man ne satellise pas rapidement son ennemi. J’apprécie beaucoup le personnage de Don Cheadle, super-héros en soit mais simple et honorable. Il n’en fait jamais trop, ce qui compense avec son alter-égo. Enfin, le mandarin joué par Ben Kingsley sera la petite blague du film, ce n’est pas méchant, tout comme le personnage et ça reste dans l’esprit d’Iron Man.

Que ce soit la scène de la destruction de la maison de Stark, le sauvetage de l’Air Force One ou la scène finale avec les 42 armures différentes qui attaquent un décor grandiose, on en prend plein la vue. J’ai regardé le making-of, et quand on voit que le tout numérique est belle et bien présent, on est encore impressionné de voir les décors réels existant, ou que la scène de voltige a belle et bien était tournée. Et niveau mise en scène, même si ça vole dans tout les sens c’est jamais brouillon, on n’est pas perdu dans l’action, et on sait où on va. Les transformations de Stark en Iron Man sont toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Enfin ce qui m’a le plus gêné finalement c’est que même si cela reste enfantin, Disney se sent obligé de rendre tout heureux.

La destiné de Gwyneth Paltrow qui semblait ne plus avoir d’espoir après avoir fait une chute d’une centaine de mètre dans des flammes, revient en super-soldat incandescent. Et là franchement c’est nul, il aurait pu la sacrifier pour être un film plus adulte.

Un film de super héros qui livre la marchandise, qui n’oublie pas de faire un lien avec Avengers (toujours appréciable de voir Banner dormir devant les histoires à dormir debout de Stark), et qui ennui pas son spectateur. Faut juste ne pas attendre de ce film une histoire très cérébrale.