Synopsis:
Réalisé par Avec Lorenzo Ferro, Pehuén Pedie, Kiara SupiniPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5/10 |
Simon de la Montagne, le premier long métrage du réalisateur argentin Federico Luis, propose une réflexion sur notre regard sur le handicap. La première scène, marquée par le vent, est sympathique et bien réalisée, capturant l’attention du spectateur. Cependant, le réalisateur ne donnera pas plus d’indication sur le démarrage de son film sur une telle scène.
Le film débute sur une note positive grâce à la complicité des deux amis handicapés. La scène où Pehuen souffle les réponses à son pote dans son tee-shirt est particulièrement drôle et apporte une légèreté bienvenue. Dans une autre scène inaugurale, Simon essaye l’appareil auditif de sa partenaire et se met soudain à entendre comme elle, moment tellement précieux qu’elle lui fait don de son ouïe.
Cependant, le film perd de son élan dans la seconde partie. Simon n’est officiellement pas en situation de handicap, et, pourtant, c’est à ce monde qu’il se sent appartenir. Simon, qui cherche à obtenir son certificat, est confronté à des moments qui manquent d’émotion, malgré la présence de personnages attachants. Le réalisateur tient à préserver la possibilité d’une empathie pour Simon, cette figure aussi trouble que tristement humaine. La caméra ne se détache jamais du visage de Simon et de ses inhabituels mouvements de tête. On ne sait finalement pas grand-chose des lieux que l’on traverse, du rôle des adultes, du passé de Simon, et certaines scènes semblent parfois dénuées de sens puisque décontextualisées. À force de l’enfermer dans son incompréhension, on reste parfois en dehors ce que le film tente de nous raconter.
La narration devient plus plate, et l’intensité émotionnelle, qui aurait pu être un point fort du film, n’est pas suffisamment exploitée. Cependant, on retiendra l’exceptionnel Lorenzo Ferro qui incarne un personnage fascinant, qui navigue entre deux mondes et dont le film ne nous dira jamais s’il joue ou s’il finit par devenir celui qu’il choisit d’être.
Simon de la Montagne commence de manière prometteuse avec des interactions authentiques et des moments humoristiques, mais la seconde moitié du film souffre d’un manque de dynamisme et d’émotion, ce qui empêche le film de réaliser pleinement son potentiel.