Bad Boys Ride or Die (2024)

Synopsis: Le détective de Miami Mike Lowrey apprend que son ex-supérieur à l'escouade anti-drogue, le défunt capitaine Howard, aurait reçu des centaines de millions de dollars de la part des cartels mexicains. Avec son coéquipier et ami Marcus Burnett, Mike entreprend de blanchir la réputation de Howard. Or, le meurtrier du capitaine, le trafiquant Armando Aretas, est le seul à pouvoir identifier le véritable traître au sein des forces de police de Miami. Et puisque le repenti Armando est également le fils de Mike, ce dernier obtient qu'il soit temporairement libéré de prison pour participer à l'enquête. Mais ce faisant, Marcus, Mike et son fils se retrouvent à leur tour compromis par le chef des conspirateurs, qui lance des chasseurs de primes à leurs trousses.

Bad Boys : Ride or Die

Réalisé par Adil El Arbi, Bilall Fallah Avec Will Smith, Martin Lawrence, Vanessa Hudgens Pays:  États-Unis Genres : Action, Crime, Thriller, Comédie Durée : 1 h 55 min Année de production : 2024

6/10

Bad Boys Ride or Die signe le retour de la franchise avec une énergie débridée qui a fait le succès de ses prédécesseurs. Les blagues fusent, les scènes d’action s’enchaînent, et l’univers de Bad Boys est omniprésent.

Cependant, le scénario montre des signes de fatigue. Il recycle les éléments qui ont fait le succès des précédents films tout en ajoutant une nouveauté : nos deux héros sont désormais en fuite et recherchés. Cette situation aurait pu renouveler l’intérêt, mais le traitement reste superficiel, manquant d’innovation et de profondeur. Les gags alternent entre moments amusants et lourdeurs immatures, et les performances des acteurs en pâtissent Martin Lawrence, rempli de cholestérol, et filmé en gros plan, en fait trop, tandis que Will Smith, autosuffisant, semble ici absent. En effet, ce n’est clairement pas ici que le duo arrivera à renaître de ses cendres, à tour de rôle, ils incarnent des cinquantenaires sur le déclin, entre le premier qui fait une crise cardiaque et le second qui cumule les crises de panique.

Les jeunes cinéastes à la barre de ce quatrième opus jouent habilement avec les nouvelles technologies, multipliant les effets clipesques et tape-à-l’œil. Les couleurs néons et fluos, bien que parfois agressives, apportent une signature visuelle distinctive au film. Certaines séquences, notamment le final, se distinguent par leur audace technique et offrent un véritable spectacle visuel. Mais le film peine à montrer une véritable évolution des personnages. Ils restent englués dans le monde mafieux de Miami, sans offrir de nouveauté significative. Cette stagnation narrative déçoit, d’autant plus que l’intrigue manque cruellement de suspense et de rebondissements surprenants. Le film repose beaucoup sur la nostalgie pour séduire son public, mais cela ne suffit pas toujours à masquer les faiblesses du scénario.

Bad Boys Ride or Die reste un film d’action décomplexé qui respecte les codes de la franchise, mais il est peut-être temps de dire adieu à ces héros sous botox qui montrent des signes évidents d’essoufflement.La saga semble avoir atteint ses limites, et ce quatrième opus, bien que techniquement impressionnant par moments, ne parvient pas à redonner un souffle nouveau à une formule désormais usée.