Synopsis:
Réalisé par Avec Mia Goth, Elizabeth Debicki, Moses SumneyPays: Genres : Horreur, Crime, Mystère Durée : Année de production : |
4.5/10 |
MaXXXine, le dernier opus de la trilogie horrifique de Ti West, conclut une aventure cinématographique qui, malgré une belle mise en scène, peine à véritablement marquer les esprits. Centré sur le personage de Maxine, unique survivante de X et interprétée par Mia Goth, ce film ne parvient malheureusement pas à corriger les défauts de ses prédécesseurs, ni à tisser des liens convaincants avec Pearl, le préquel.
Ti West continue son exploration des époques en nous transportant cette fois-ci dans les années 80, une décennie où Hollywood est en proie à un tueur en série. Le réalisateur recrée avec soin l’atmosphère rétro de l’époque, avec un grain d’image typique des séries B et des décors évocateurs du Hollywood de cette ère. Cependant, cette immersion nostalgique, bien qu’appréciable, ne suffit pas à compenser les faiblesses du film.
L’hommage aux maîtres du genre – de De Palma à Argento, en passant par Hitchcock – est omniprésent, mais finit par lasser. La mise en scène, bien que soignée, manque cruellement de personnalité. Elle se contente trop souvent d’imiter ses références sans jamais les transcender, donnant ainsi l’impression d’un exercice de style plutôt qu’une véritable œuvre originale.
L’intrigue, quant à elle, se révèle sans grand intérêt. L’enquête manque de profondeur et les personnages peinent à susciter l’attachement. Le casting, pourtant prometteur avec la présence de Kevin Bacon dans le rôle du méchant, ne parvient pas à sauver le film. Son interprétation, bien qu’efficace, est desservie par un rôle bancal et une fin écrasante qui manque de subtilité.
Mia Goth, qui avait jusque-là porté la saga avec une intensité palpable, semble ici presque désabusée, comme si elle partageait l’ennui de son personnage. Le twist final, qui aurait pu rehausser l’intérêt, verse malheureusement dans le grand-guignolesque, frôlant parfois la série Z. L’insertion peu convaincante du père de Maxine et l’affrontement final grotesque annihilent toute tentative de créer une tension durable, laissant le spectateur plus perplexe que satisfait.
MaXXXine réussit à capter l’ambiance des années 80, ce qui constitue l’un de ses rares points forts. Mais cette plongée dans une époque chérie des amateurs de cinéma d’horreur ne suffit pas à compenser le manque de cohérence et d’originalité de cette trilogie. Ti West a indéniablement un amour sincère pour le slasher, mais MaXXXine démontre que cet amour ne se traduit pas toujours par un film réussi. La trilogie, en somme, demeure une expérience inégale, avec des moments de qualité épars mais une conclusion qui déçoit plus qu’elle n’impressionne.