Vice-Versa 2 (2024)

 

Synopsis: Riley, adolescente depuis peu, au moment où le Quartier Cérébral doit être démoli pour faire place à un événement totalement inattendu : de nouvelles Émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût, qui ont longtemps su contrôler les choses avec succès, ne savent pas comment réagir à l'arrivée d'Anxiété. Et il semblerait qu'elle ne soit pas seule. Elle est venue accompagnée d'Embarras, Envie et Ennui.

 

Vice-versa 2

Réalisé par Kelsey Mann

Avec Amy Poehler, Maya Hawke, Kensington Tallman
Pays:  États-Unis
Genres : Animation, Familial, Aventure, Comédie
Durée : 1 h 37 min
Année de production : 2024
6/10

Vice Versa 2 s’inscrit dans la continuité du premier film tout en explorant de nouvelles émotions et une période clé de la vie de Riley : la puberté. Là où le premier film proposait un récit complet et poignant, cette suite, bien que divertissante, peine à égaler la force émotionnelle de son prédécesseur.

Si Pixar a prouvé par le passé sa capacité à innover, ici, l’univers de l’esprit de Riley s’enrichit de nouveaux concepts, mais de manière un peu désordonnée. L’introduction des nouvelles émotions — Envie, Embarras, Ennui et surtout Anxiété — est intéressante, mais ajoute une couche de complexité qui tend parfois à diluer l’efficacité narrative. Anxiété, en particulier, prend une place centrale et les passages qui lui sont consacrés sont bien pensés, permettant une exploration subtile des tourments adolescents. Cependant, cette focalisation relègue les autres émotions, telles que Colère, Dégoût ou Tristesse, au second plan, les transformant davantage en simples accessoires illustrant les troubles de l’adolescence plutôt qu’en personnages à part entière.

Le film regorge d’idées brillantes pour représenter visuellement des concepts abstraits tels que le passage d’une émotion à l’autre ou la construction des souvenirs. C’est dans cet aspect visuel et métaphorique que Pixar brille toujours. Cependant, malgré ces trouvailles, l’ensemble apparaît parfois un peu foutraque, comme un feu d’artifice d’idées qui fusent à toute vitesse.

L’humour, bien que présent, est un peu moins efficace que dans le premier film. Là où Vice Versa parvenait à mêler rire et larmes avec brio, cette suite n’atteint pas tout à fait le même niveau, et on se surprend à espérer davantage de moments drôles ou poignants. L’introduction de l’estime de soi, bien qu’essentielle dans le cadre du développement de Riley, est traitée de manière quelque peu maladroite, apparaissant comme un élément externe greffé au milieu des émotions sans véritable lien organique avec le reste du récit.

Vice-Versa 2 s’impose davantage comme un complément généreux au premier film. Il approfondit des concepts déjà abordés tout en ajoutant une touche de maturité nécessaire à son sujet, mais sans parvenir à égaler la fraîcheur et la profondeur émotionnelle de l’original. Pixar continue cependant à exceller dans l’art de la métaphore et offre, malgré ses défauts, un film riche en idées et en réflexions sur l’adolescence.

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