Borderlands (2024)

 

Synopsis: Lilith, une chasseuse de primes au passé trouble, revient à contrecœur sur sa planète natale, Pandore, la planète la plus chaotique de la galaxie… Sa mission est de retrouver la fille disparue d'Atlas, l'homme le plus puissant (et le plus méprisable) de l’univers. Pour y arriver Lilith va devoir former une alliance inattendue avec une joyeuse équipe de marginaux : Roland, un mercenaire chevronné ; Tiny Tina, une pré-ado avec un gros penchant pour la démolition ; Krieg, le protecteur musclé de Tina ; Tannis, une scientifique fantasque ; et Claptrap, un robot très bavard.

 

Borderlands

Réalisé par Eli Roth

Avec Cate Blanchett, Kevin Hart, Édgar Ramírez
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Science Fiction, Comédie, Aventure, Thriller
Durée : 1 h 41 min
Année de production : 2024
4/10

L’adaptation cinématographique de Borderlands avait de quoi susciter beaucoup d’enthousiasme, surtout avec l’univers post-apocalyptique et cyberpunk si riche du jeu vidéo d’origine. Eli Roth semblait être un bon choix pour offrir un spectacle chaotique, déjanté et visuellement frappant, fidèle à l’identité excentrique de la saga. Pourtant, malgré ces bases prometteuses, le film manque cruellement de consistance et de dynamisme, laissant le spectateur sur sa faim.

Certes, Roth parvient à transposer une partie de l’esthétique du jeu. Les décors sont immersifs et l’aspect visuel global rappelle le style coloré, contrasté et unique de la franchise, avec des personnages bien caractérisés. Malheureusement, le film échoue à captiver au niveau narratif, surtout quand on connait peu le jeu vidéo. L’histoire est confuse, avec des enjeux peu clairs et des moments de creux qui enlèvent tout impact émotionnel ou narratif. À cela s’ajoutent des effets spéciaux inégaux, notamment certains rayons lasers en CGI qui sont visuellement pénibles.

Le casting, pourtant solide sur le papier, semble souvent mal exploité. Cate Blanchett, même si elle ne fait pas son age, aidé par une tonne de botox, est en constant décalage avec son personnage. Jamie Lee Curtis semble elle aussi perdue dans un rôle qui ne lui correspond pas. Kevin Hart, qui tente de sortir de son registre habituel avec son interprétation de Roland, peine à donner de la profondeur à un personnage qui paraît sous-développé. On appréciera les quelques immersion de Claptrap, dont le design et l’énergie capturent un peu de la folie du jeu.

Le plus gros défaut du film réside dans sa volonté de plaire à différents publics. Le ton oscille maladroitement entre comédie, action et drame, sans jamais vraiment s’ancrer dans une direction claire. Le scénario, censé retranscrire l’univers riche de Borderlands, se limite à une simple course-poursuite avec des antagonistes oubliables et des héros qui manquent d’évolution. La bande sonore, loin d’être à la hauteur des attentes, n’ajoute rien à l’immersion et contribue à rendre l’expérience fade.

Borderlands souffre d’un manque de prise de risque. Là où il aurait pu embrasser l’absurde et l’excentricité de l’œuvre originale, le film joue la carte de la sécurité et finit par paraître fade. Ni les scènes d’action, ni les moments de comédie, ni les tentatives dramatiques ne parviennent à réellement marquer. Ce qui aurait pu être un hommage déjanté au jeu se transforme en une adaptation tiède et dénuée defolie.

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