Nicky Larson (2024)

Synopsis: Tireur d'élite et éternel séducteur, le détective privé Nicky Larson fait équipe à contrecœur avec la sœur de son ancien partenaire pour enquêter sur la mort de ce dernier.

 

Nicky Larson

Réalisé par Yuichi Satoh

Avec Ryohei Suzuki, Misato Morita, Masanobu Ando
Pays:  Japon
Genres : Action
Durée : 1 h 45 min
Année de production : 2024
6/10

Nicky Larson (2024) offre un hommage sympathique au manga d’origine, notamment dans sa première partie, où l’on retrouve toute la folie exubérante du personnage principal. Ryohei Suzuki incarne un Nicky extravagant, avec ses mimiques loufoques et son obsession caractéristique pour les femmes, particulièrement bien mises en scène. Cette fidélité au matériel d’origine est un atout majeur pour les fans du manga et de l’animé, qui apprécieront de voir les personnages et les gimmicks emblématiques transposés à l’écran.

Cependant, le film peine à maintenir cette énergie débridée au-delà de sa première demi-heure. Si la folie du personnage avait perduré, on aurait crié au génie de l’adaptation !  L’intrigue, centrée sur une enquête sur les excès de violence dans la ville, manque de substance et d’originalité. Ce choix narratif, plutôt basique, fait perdre au film son dynamisme initial, qui se retrouve noyé dans une histoire trop classique pour maintenir l’intérêt. Le charme des scènes d’action parvient toutefois à atténuer la déception, offrant des moments d’intensité visuelle et de bonne mise en scène, bien que cela ne suffise pas à compenser un scénario prévisible.

Malgré ces défauts, le film conserve une certaine légèreté avec son côté grivois, fidèle aux codes humoristiques japonais. Cependant, le passage au live-action complexifie cette dynamique : certains jeux de mots et situations comiques deviennent plus maladroits rendant certaines scènes moins efficaces. Cette difficulté à traduire les éléments comiques du manga dans le format live-action est symptomatique des adaptations de ce genre.

Nicky Larson (2024) plaira sans doute aux fans inconditionnels du manga, qui apprécieront de jouer au jeu des comparaisons avec l’œuvre originale. Cependant, la comparaison avec la Francisation du personnage de Philippe Lacheau n’aidera pas à pleinement apprécier cette nouvelle vision du personnage, même si elle s’avère encore plus fidèle. Néanmoins, pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’univers, le film risque de manquer de profondeur et de perdre son attrait après un départ prometteur. Le film se retrouve coincé entre une fidélité respectueuse au matériau source et une tentative de modernisation qui, parfois, laisse à désirer.

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