Synopsis:
Réalisé par Avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, François CluzetPays: Genres : Comédie, Crime, Drame, Romance Durée : Année de production : |
5/10 |
Lorsqu’un jeune gigolo tombe sous le charme d’une sublime arnaqueuse, l’idée d’un plan machiavélique sur la Côte d’Azur promettait une fresque sulfureuse et captivante. Malheureusement, Mascarade s’égare dans ses ambitions et finit par tomber dans le piège du clinquant sans âme.
Le scénario se perd dans une surenchère de protagonistes et d’histoires secondaires, dont beaucoup semblent inutiles ou sous-exploitées. Si l’idée de mêler les récits de personnages intergénérationnels était séduisante, la réalisation souffre d’un cruel manque de cohérence. Nicolas Bedos semble vouloir trop en faire, à tel point que certaines intrigues sont bâclées, laissant le spectateur frustré face à tant de pistes abandonnées.
Pierre Niney et Marine Vacth d’un côté, Isabelle Adjani et François Cluzet de l’autre, offrent une opposition générationnelle intéressante sur le papier. Les aînés sont portés par le fantasme d’une jeunesse éternelle, quant à ceux qui ont encore leur vie devant eux, c’est l’envie de profiter de l’argent. Pourtant, ces personnages, en quête de pouvoir ou de rédemption, peinent à susciter une véritable empathie. Leur auto-destruction semble plus mécanique qu’émotive, et leurs contradictions finissent par lasser, faute d’un réel développement psychologique.
Avec son enchaînement de flashbacks et témoignages, la mise en scène finit par paraître chaotique et laborieuse. Ce dispositif, censé soutenir une narration ambitieuse, dessert finalement le rythme général, qui oscille entre lenteurs pesantes et accélérations précipitées. Le plus grand reproche que l’on puisse faire à Mascarade est son absence de point de vue tranché. Si lefilm semble vouloir dénoncer une société superficielle où les rapports humains se résument à des transactions, cette critique reste creuse, diluée dans une intrigue alambiquée. La conclusion, loin de racheter les défauts du film, accentue la sensation d’un récit qui tourne en rond.
Avec Mascarade, Nicolas Bedos livre une œuvre bling-bling et prétentieuse, dépourvue de souffle. Malgré son casting prometteur et un décor enchanteur, le film échoue à séduire par son manque de clarté, de profondeur et de cohérence. Une mascarade qui, hélas, porte bien son nom.