Beekeeper (The) (2024)

 

Synopsis: La quête brutale de vengeance d’un homme prend des proportions démesurées alors que son passé d’agent secret d’une puissante organisation clandestine connue sous le nom des Apiculteurs est révélé.

 

The Beekeeper

Réalisé par David Ayer

Avec Jason Statham, Emmy Raver-Lampman, Bobby Naderi
Pays:  Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Crime, Action, Thriller
Durée : 1 h 45 min
Année de production : 2024
5/10

David Ayer, habitué des récits musclés, s’essaie ici au revenge movie avec Jason Statham en tête d’affiche. Malheureusement, The Beekeeper ne parvient pas à se démarquer dans un genre déjà saturé, restant prisonnier de ses codes les plus éculés.

L’idée de mêler l’apiculture à une intrigue de vengeance avait de quoi intriguer. Statham incarne un ancien agent reconverti en gardien de ruche, qui replonge dans la violence après la perte de la seule personne qui comptait pour lui. La métaphore autour de la ruche et du gardien aurait pu apporter une certaine fraîcheur au genre, mais elle est exploitée de manière superficielle. Le film s’attarde sur quelques parallèles maladroits et des dialogues pseudo-philosophiques qui sonnent creux, réduisant son concept à un simple gimmick.

L’histoire se résume à un affrontement simpliste entre le « gentil » héros invincible et une galerie de méchants caricaturaux, allant de mafieux aux institutions comme le FBI ou la garde présidentielle. Si l’action est au rendez-vous, elle devient rapidement répétitive, d’autant plus que le sentiment d’invulnérabilité du protagoniste frôle l’absurde. Statham traverse chaque obstacle – des tueurs professionnels jusqu’à des unités surarmées – sans jamais être mis réellement en danger, ce qui dilue toute tension dramatique.

Les fans de films d’action ultra-codifiés pourraient tout de même y trouver leur compte. Certaines scènes, bien que convenues, sont correctement exécutées et offrent quelques moments divertissants. Cependant, l’ensemble pâtit d’un montage parfois chaotique et d’une mise en scène qui manque de personnalité. Les personnages secondaires n’apportent rien à l’intrigue, réduits à des archétypes sans âme. Quant à la conclusion, elle est trop vite expédiée créant une réelle frustration sur le produit fini, laissant une impression de travail inachevé.

The Beekeeper n’a rien d’essentiel, même pour les amateurs du genre. Bien qu’il ne soit pas déplaisant dans l’instant, son manque d’originalité et ses incohérences l’empêchent de marquer les esprits. David Ayer semble ici fonctionner en pilotage automatique, et Jason Statham, pourtant charismatique, ne parvient pas à sauver un film qui peine à justifier son existence.

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