Challenger (2024)

 

Synopsis: Luka rêve d’être un grand boxeur… Malheureusement, pour l’instant, il n’est qu’amateur et doit se contenter de petits combats foireux. Mais un jour, le destin frappe à sa porte et propulse notre héros au sommet !

 

Challenger

Réalisé par Varante Soudjian

Avec Alban Ivanov, Audrey Pirault, David Salles
Pays:  France
Genres : Comédie
Durée : 1 h 35 min
Année de production : 2024
4/10

Challenger, c’est un peu le Rocky à la française, mais sans l’intensité, sans la profondeur… et sans les poings vraiment serrés. On y suit un boxeur amateur, campé par Alban Ivanov, dans une trajectoire aussi improbable que convenue. L’idée de départ, celle d’un homme « ordinaire » qui se lance dans un combat de géant, aurait pu être intéressante, si elle ne s’enlisait pas aussi vite dans la facilité.

Dès les premières scènes, le décalage entre le physique d’Alban Ivanov et l’univers du ring prête à sourire – mais ce sourire ne dure pas. Le film veut jouer sur ce contraste, mais l’humour, qui devrait être son principal atout, tombe vite à plat. Les blagues ne fonctionnent pas, ou alors trop rarement, et le ton hésite sans cesse entre comédie légère et récit de dépassement de soi. Résultat : ni drôle, ni poignant.

Le personnage de la manageuse, censé apporter du relief ou du punch, devient vite agaçant. Trop caricaturale, mal écrite, elle finit par tirer le film vers le bas. Quant aux personnages secondaires, ils sont là, sans grande consistance. Et que dire des trois gueulards ? Ils apparaissent de manière récurrente, braillent, surjouent, puis disparaissent, sans jamais servir l’intrigue. Pire : alors qu’on s’attendrait à les voir entrer dans l’arène, le combat final se fait contre un tout autre adversaire. Leur présence reste donc un mystère – sans doute censée apporter de la tension ou du comique, mais qui n’apporte rien d’autre qu’un léger malaise.

Côté prestation, Alban Ivanov reste correct, mais on sent qu’il est bridé. Loin de ses rôles habituels, il peine à faire exister son personnage dans un registre semi-sérieux qui ne lui convient pas totalement. On attendait de lui un vrai contre-pied drôle et attachant… et on se retrouve avec un rôle trop sage, trop lisse.

Le scénario, quant à lui, est d’une prévisibilité redoutable. Une succession de scènes convenues, de bons sentiments, et de rebondissements vus mille fois. Seul un petit twist « punch » final vient secouer un peu l’ensemble, mais il arrive trop tard, et bien trop seul, pour sauver un récit globalement creux.

Challenger est un film qui aurait pu jouer la carte du décalage avec plus de malice, mais qui se prend trop au sérieux pour être drôle, et pas assez au sérieux pour émouvoir. À force de vouloir mélanger les genres, il oublie d’exister vraiment. Un combat perdu avant même le premier round…. et pourtant Alban était l’atout du film !

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