Trois corniauds (Les) (2011)

Les Trois Corniauds

Réalisé par Bobby Farrelly, Peter Farrelly

Avec Sean Hayes, Will Sasso, Chris Diamantopoulos
Pays:  États-Unis
Genres : Comédie
Durée : 1 h 32 min
Année de production : 2012
4.5/10

Si l’âge d’or des deux réalisateurs s’est depuis un peu tassé, Les frères Farelly sont toujours une attente dans le domaine de la comédie au cinéma. Malheureusement et cela se répète trop souvent ces dernières années, on va pouvoir dire encore qu’ils ont déjà fait mieux par le passé et qu’on en ressort encore déçu.

Les trois Stooges étaient un trio comique qui a fait les belles heures de la télévision américaine entre 1922 et 1975. Moe, Larry et Curly sont trois idiots un peu simplets qui passent leur temps à se donner des claques, à se tirer les poils du nez et à enchainer les catastrophes. Les frères Farelly ont tenté de  »ressusciter » les héritiers de Laurel et Hardy, Marx Brothers, Chaplin ou Keaton, à travers leur humour  »slapstick » et burlesque. En effet, Les Trois Corniauds s’appuie sur un humour de situation très visuel, burlesque, avec des accents de cartoon (effets sonores prononcés dont d’ailleurs je viens de découvrir enfin l’origine du cri du Dr Zoiderberg dans Futurama). C’est donc un humour particulier, très grossier, très con, que j’adore dont Dumb and Dumber, ma comédie préférée, s’est certainement inspirée.

Les Farelly ont respecté les origines du trio en gardant des acteurs sensiblement identiques et qui avouons-le jouent relativement bien dans un registre certainement plus compliqué que l’on pense. Le respect des chapitrages titrés avec la musique d’origine fait aussi plaisir, nous rappelant ce fameux « thème » musical dont on avait oublié l’origine. Même si les actions s’enchainent bien, à un certain moment ça devient lassant, il y a peu de renouvellement.

Les scénaristes ont tenté de mêler la touche Farrelly avec des scènes plus contemporaines (les bébés qui pissent, la bonne sœur sexy etc…) mais cela ne suffit pas à nous satisfaire. On sourit souvent, on ne pense à rien si ce n’est attendre la prochaine claque mais même si les « origines » sont respectées, le charme de ce genre de sketch fonctionnait mieux en noir et blanc, il y a 70 ans (pourtant je prends toujours plaisir à les découvrir sur la toile en format court).

Sa concrétisation n’est pas tout à fait à la hauteur mais il est louable d’avoir tenté le pari, d’avoir proposé de l’inédit avec du vieux avec une comédie US contemporaine. C’est juste que l’humour à évolué (mêmes si foncièrement toujours aussi débile), et que les Apatow, Stiller, Ferrell, SNL, Cohen ou dernièrement Phillips ont pris le dessus. C’est comme si dans 10 ans on nous resservait du ZAZ… Ça fout un coup de nostalgie tout ça!

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