Citizen Kane (1940)

Citizen Kane

Réalisé par Orson Welles

Avec Orson Welles, William Alland, Joseph Cotten
Pays:  États-Unis
Genres : Drame
Durée : Durée inconnue
Année de production : 1941
7.5/10

Allez je m’attaque au fameux plus grand film de l’histoire du cinéma, et difficile de ne pas être critique face au monstre sacrée de Orson Welles. Surtout quand on sait que la réalisation de ce film est un premier film pour un homme qui n’avait à l’époque que 25 ans.

Plus stupéfait par les transitions de « plans dans le plan » (par exemple quand la caméra rentre dans la photo) que les contre-plongées qui apparemment était peu utilisées à l’époque (mais bon 70 ans plus tard dur de situer les innovation en terme de plans), le film innove par sa narration déstructurée avec une scène d’ouverture présentant la mort du héros et une succession de flash-back retraçant son ascension. La mise en scène est travaillée (là faudrait se poser sur chaque scène pour les analyser), soignée, efficace avec un travail sur l’éclairage qui permet de jouer avec les ombres et les personnages. Dès le premier quart d’heure j’ai du faire une pause tellement la question de l’existence réelle ou non de Kane me trotté dans la tête. Le documentaire du début laisse penser véritablement que Kane a bel et bien existé (a priori y a des influences).

Puis vint l’enquête sur le dernier mot prononcé par Kane: « rosebud ». Un mot qui finalement n’est qu’un prétexte pour raconter la vie de Charles Kane. Franchement, j’ai du réfléchir à la fin sur la signification du mot  »rosebud » écrit sur la luge. C’est pas évident sur le coup. Je suis resté assez con sur la soit disant révélation, je pensais avoir une révélation sur sa femme qui est bien plus mis en avant que sa mère. Il m’a fallu remonter à la scène de la luge, là où la maman de Kane l’a abandonné. Cette séparation n’a pas été assez violente je trouve pour marquer mon esprit, bien que Kane lui fût affecté jusqu’à son dernier souffle. Ca manque de déchirure sur ce point, et finalement Welles fait trop vite l’impasse sur son enfance, qui est finalement la clé du film. Niveau interprétation c’est du grand art avec un Kane vieillissant dans sa magnifique demeure avec des plans vraiment marquants du point de vue technique.

Un film qui est élevé sur un piédestal avec un passé et une technique qui ont fait couler beaucoup d’encre. Je ne remet pas en cause l’influence technique ni le plaisir qu’il procure mais il peut compter sur une réputation meilleur que le film en lui-même, car pour moi il manque un certain degrés de sensibilité que Welles/Kane ne laissera jamais transparaitre.

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