Killer (The) (1989)

Dip huet seung hung

The Killer

Réalisé par John Woo

Avec Chow Yun-Fat, Danny Lee Sau-Yin, Sally Yeh
Pays:  Hong Kong
Genres : Action, Crime, Drame, Est, Thriller, Étranger
Durée : 1 h 51 min
Année de production : 1989
7/10

Après avoir récemment visionné le très bon À toute épreuve, je me devais de découvrir cet autre film de John Woo, issu de la fin de sa période à Hong Kong. Cependant, mes impressions sont mitigées. J’ai eu beaucoup de mal à m’immerger dans l’histoire, qui ne m’a pas vraiment captivé. Certes, l’action démarre sur les chapeaux de roue, avec des tirs fusant dans tous les sens dès les premières secondes, mais le scénario laisse à désirer.

L’intrigue est assez simpliste et parfois un peu trop mielleuse. On retrouve le grand méchant (qui finalement ne l’est pas tant que ça) qui blesse une gentille chanteuse (quel malheur !), pour ensuite la protéger et, au passage, devenir l’ami de son pire ennemi. On a donc droit à un mélange de deux récits classiques, saupoudré de scènes d’action qui donnent naissance à The Killer. Mais malgré ce manque de profondeur scénaristique, l’action reste spectaculaire. Les cascades sont impressionnantes, avec des impacts violents et des poches de sang qui éclatent de tous côtés, rappelant l’ère pré-CGI et offrant une authenticité qui fait plaisir à voir.

D’un autre côté, j’ai pu apprécier le style de réalisation de John Woo, qui se retrouvera dans ses films américains quelques années plus tard. Ses scènes d’action sont particulièrement travaillées, avec des plans soignés, des postures dans les fusillades très caractéristiques, et des références que l’on reverra plus tard, comme la moustache du sniper reprise par Nicolas Cage huit ans plus tard, ou encore la scène finale dans une église, quasi identique à celle de Volte-Face.

En revanche, la chanson interprétée par Sally Yeh, sympathique au départ, devient lassante après plusieurs passages. Les bruitages, quant à eux, sont assez médiocres, bien heureusement améliorés avec le temps. Le film repose beaucoup sur les épaules de Chow-Yun Fat, qui conserve une certaine classe malgré un physique un peu moins affûté que celui d’un James Bond.

En résumé, The Killer brille par ses scènes d’action, mais pèche par un scénario trop simpliste. Toutefois, ce film reste un exercice de style intéressant pour John Woo, lui permettant de perfectionner des éléments qu’il intégrera dans ses œuvres américaines plus élaborées.

 

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