Du Terry Gilliam tout craché!
Réalisé par Avec Christopher Plummer, Heath Ledger, Johnny DeppPays: Genres : Aventure, Fantastique, Mystère Durée : Année de production : |
7/10 |
Il est difficile d’exprimer mes sentiments sur ce film tellement ils ont varié durant le visionnage du film. Je savais qu’en appuyant sur « play », j’en ressortirai déboussolé. Le cinéma de Terry Gilliam est tout sauf normal. Mais qu’est-ce que la normalité finalement dans le domaine artistique? En tout cas ce qui est sur c’est que Gilliam impose sa touche, en faisant virevolter ses idées et son rationnalisme sans en oublier les règles immuables du cinéma.
La disparition d’Heath Ledger au beau milieu du tournage aurait pu sans aucun doute porter un coup d’arrêt à la production de cet Imaginarium. Mais Gilliam a su changer son scénario pour y intégrer essentiellement « la mutation » de l’acteur disparu. Et quelle réussite! Finalement le film aurait perdu de son intérêt si on avait pas eu le privilège de voir finalement un Ledger transformé en Deep, Law ou Farell dans l’imaginarium du docteur Parnassus. C’est excellent de voir que 3 grands acteurs ont pris le rôle d’un seul. En plus chacun d’eux amène leur touche personnelle tout en ayant une similarité dans leur rôle: Tony alias Heath Ledger. L’homme qui a su imposer « Le joker » (après la brillante interprétation de Nicholson rappelons-le) fera sa dernière apparition à l’écran et en devient un moment magique, voir tragique. Cela fait bizarre de le voir, et de savoir qu’il ne finira pas ce film. En plus, son arrivée pendu à une corde fait froid dans le dos au vu de son destin tragique.
Les personnages de L’immaginarium m’ont beaucoup fait penser à ceux de Micmacs à tire-larigot que j’ai vu très récemment surtout pour leurs cotés loufoques mais malheureusement je les ai trouvé bien moins attachants.
Lilly Colle après avoir séduit les stylistes et être devenue l’égérie la plus prisée, passe du coté du 7ème art. Son physique ou plutôt son visage est véritablement atypique et certainement adapté pour ce film (et bizarrement à l’affiche prochainement de Phantasmagoria). Faut aimer, en tout cas elle est bien dirigée et sa performance à l’écran reste très correct (bon ils ont du lui gonfler un peu la poitrine, ca aide a oublier un peu son visage que j’ai du mal a apprécier).
Il faut véritablement faire l’impasse sur le rationnel pour apprécier les tableaux dessinés par le réalisateur dans chacune des situations de l’imaginarium même si le spectateur doit continuellement chercher a comprendre le dénouement de l’histoire. Le film reste une belle réussite à l’image, malheureusement j’ai pas adhéré du tout au duel du diable et du docteur Parnassus. L’histoire aurait pu s’en passé pour y amener un autre dénouement. De plus les apparitions du diable dans l’imaginarium sont bâclées et n’apporte aucune angoisse, ce qui aurait du être essentiel. Un bon Gilliam mais pas le meilleur. Une sorte d’art et essai du réalisateur qui s’amuse à peindre ses tableaux au fil de son histoire farfelue mais bien trop légère à mon gout!