Réalisé par Avec Jane Fonda, John Phillip Law, Anita PallenbergPays: Genres : Science Fiction Durée : Année de production : |
5/10 |
1968, la libération des mœurs sera une aubaine pour accueillir ce film au cinéma.
Adapté de la bande-dessinée de Jean-Claude Forest, Barbarella est une héroïne pas très intelligente, qui ne se bat pas pour sauver le monde. Son seul talent est d’être belle et de donner, avec une certaine facilité, son corps.
Jane Fonda qui se livrera totalement au réalisateur, ici son mari, Roger Vadim, ravira le spectateur. Le réalisateur connu pour avoir mis en scène ses femmes pour les rendre célèbres s’exerce à une démonstration artistique en partant dans un délire visuel au détriment d’une histoire intéressante. En effet, le long parcours que Barbarella effectuera entre poupées tueuses, machine à orgasmes et anges Pygar, ne sera qu’une excuse pour pousser les décors dans un exotisme poussif aux allures sensuelles avec des formes phalliques qui ne semble pas avoir été épargné par les décorateurs.
Accompagné par le couturier Paco Rabanne, Jane Fonda réalisera un véritable défilé en changeant de costume très régulièrement (près de 8 costumes dans une durée finalement courte – il n’y a pas de temporalité vu qu’on ne connait ni les planètes, ni les cycles d’une journée). Quoi qu’il en soit, il est remarquable de voir la réussite de chacun des costumes, aussi bizarres qu’ils soient, pour mettent en valeur l’actrice.
On n’oubliera pas de préciser la réussite de l’introduction où Jane se déshabille sur une musique lascive, posée sur une plaque de plexiglas qui fera illusion en nous faisant oublier la gravité. Un moment qui nous accroche pour nous plonger dans un monde fantastique farfelu durant toute la durée du film, bien qu’il ne soit jamais véritablement captivant.
Les lignes courbées de Barbarella et les trois autres albums de 1974, 1977 et 1982 donneront l’envie à certains réalisateurs de s’attarder sur un remake. Après l’abandon de Robert Rodriguez, il semble que c’est Nicolas Winding Refn qui devrait être associé à une future série.
Séduisante, kitch et sensuelle, Barbarella démontre l’insouciance et l’érotisme des années 60/70. Jamais un film de science-fiction n’aura été aussi sexy. En outre, hormis l’aspect visuel, l’histoire est bien pauvre, bien plus que les décors ou les courbes de Jane Fonda.
Tout ne semble fait que pour centraliser nos regards sur la belle convoitée en permanence suite à une toile de fond paradoxalement inconsistante malgré sa surcharge.
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