Dark City (1998)

Dark City

Réalisé par Alex Proyas

Avec Rufus Sewell, William Hurt, Kiefer Sutherland
Pays:  Australie,   États-Unis
Genres : Mystère, Science Fiction, Thriller
Durée : 1 h 35 min
Année de production : 1998
8/10
Il était bien le temps où Alex Proyas savait imposer sa patte en réalisant un film inspiré, visuellement marquant et dark comme l’avait été son premier film The Crow. Souvent comparé à Matrix sorti quelques mois plus tard, le film n’a absolument pas à rougir de son scénario. Il n’y a pas un moment où on ne se pose pas des questions sur cette quête identitaire du personnage. On apprécie de voir les « autres » jouer avec les humains et ainsi comprendre le fonctionnement de l’âme et de la mémoire. Ça nous permet aussi de se questionner sur notre devenir, notre destin, notre fonctionnement, même si le réalisateur n’imposera jamais une idéologie.
Graphiquement c’est génial, on sent l’inspiration de la ville de Métropolis et le ton néo-expressioniste de cette ville aux lignes franches et imposantes. La dynamique qu’il donne à sa ville est tortueuse et captivante, voir étourdissante. Les mutations en tout genre et les élargissements des volumes sont justes magnifiques.Le casting est très bon surtout dans la multiplication des personnages sans émotion aux teins blancs. Les costumes sobres habillent fortement chaque individu. Le contraste entre eux et la ville amène un style particulier au film.
Jennifer Connely est toujours sublime même si sa jeunesse ne l’avait pas encore poussé du coté de la femme fatale. Richard O’Brien n’aura pas à beaucoup pousser son style, déjà sombre dans la vie, son rôle lui colle bien à la peau. J’adore le ton et la sonorité métallique de sa doublure française. Rufus Sewell qui a une filmographie assez conséquente, se retrouve avec son seul et unique rôle important à son actif qui marquera sa carrière, même si reste pas si ultime avec parfois un manque de charisme. Kiefer Sutherland que j’aime généralement peu, nous livre une très bonne interprétation d’un individu à la diction si particulière avec le Dr Schreber.
Un scénario original qui parsème les indices au compte-gouttes, une construction graphique sombre et magnifique, un film fantastique qui se différencie des autres et une fin qu’on n’attend pas forcement. Proyas nous livre un film fantastique qui aura marqué sa décennie même si les frères Wachowski lui voleront la vedette quelques mois plus tard.

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