Réalisé par Avec Asa Butterfield, Alexandra Davies, Eddie MarsanPays: Genres : Comédie, Drame Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Inspiré par le documentaire Beautiful Young Minds du même réalisateur, nominé en 2007 au BAFTA, le film au sujet sensible évoque la vie d’un jeune préadolescent autiste. La maladie questionne, surtout quand elle développe des peurs que nous ne comprenons pas nous même, loin de notre quotidien. Le réalisateur semble connaitre son sujet et nous fait voyager à travers le monde de Nathan, petit prodige en mathématiques qui trouve son réconfort dans les nombres.
Le rythme est un peu décousu. La double qualification des Olympiades est un peu redondante, il aurait été judicieux de se focaliser sur d’autres moments de vie comme l’égalité des chances ou l’indifférence face à la maladie. De plus, la relation avec son père n’est pas assez prononcée, au détriment d’une relation forte avec sa mère. Pourtant dès qu’on explore les flash-backs avec son paternel, on est touché par cette relation, qui a été brusquement arrêtée dans un accident choc que l’on découvre avec intérêt et tristesse au début du film. Le coach, même si il n’est pas le personnage principal du film avec sa sclérose en plaque et ses addictions, aurait mérité un petit approfondissement supplémentaire, surtout qu’il a un passif dans le monde des mathématiques qu’explore Nathan.
Asa Butterfield, le nouveau Will Hunting? Le jeune acteur (pressenti pour être le prochain Spiderman) fait preuve d’une grande intelligence en proposant une performance d’un naturel incroyable. Autant sur du blockbuster il ne m’avait pas convaincu, autant ici on se questionne sur sa maladie. Les personnes qui ne le connaissent pas pourrait croire que le jeune Asa/Nathan joue son propre rôle. Un point d’honneur aussi à sa maman, interprétée par Sally Hawkins qui ne m’avait pourtant pas enjoué sur le dernier Woody Allen.
Tout n’est pas mathématiques. La musique, l’homme, la technologie peut l’être mais quand est-il de l’amour? Même si la mélancolie est bien présente, il y avait moyen de rendre le film un peu plus tire-larme, parce que bizarrement on a envie d’être touché par l’histoire de ce jeune garçon! Le personnage met du temps à s’ouvrir mais le final est joliment raconté.
Un film simple et brillant, même si pas assez émouvant sur un sujet qui se prédestinait à l’être. Même si le sujet ne l’aborde pas assez, à nous d’avoir une réflexion sur l‘intolérance à la différence et/ou la tolérance à l’indifférence?
Merci de le signaler!
Jérôme Piotrowski liked this on Facebook.
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.