Réalisé par Avec Jonny Weston, Virginia Gardner, Sofia Black-D'EliaPays: Genres : Science Fiction, Thriller Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Produit par Michael Bay, ce film de science-fiction avait tout pour plaire. Mais à vouloir reprendre un sujet éculé avec une mise en scène en found footage comme ce fut la mode il y a quelque année est une très mauvaise idée. En effet, il est pénible de voir cette caméra bouger surtout quand cela n’est pas absolument pas justifié. Le film vu de l’intérieur n’a aucune utilité, surtout que sur certains segments on se demande parfois quel personnage tient la caméra.
Surfant à fond sur l’effet papillon, on sait immanquablement que les retours dans le passé vont amener des situations qui vont se dégrader. C’est le principe même du voyage dans le passé depuis qu’Hollywood utilise le concept. Ici, on le détecte dès lors où le héros découvre la vidéo trouvée dans le grenier!
L’irrationnel se trouve être le personnage principal, plus que le voyage dans le temps. A ses débuts il ne sait pas manier le tournevis, en quelques minutes il est face à des équations qui l’amèneront à faire une machine à remonter le temps techniquement loin de ses capacités, même si les recherches de son père ne sont pas à exclure. Outre ce petit détail, on prend quand même plaisir à voir le groupe évoluer face à leurs hypothèses. Les quelques scènes de mise en route de la machine sont globalement bien réalisées, autant sur l’aspect physique avec des éléments qui flottent dans l’espace que sur les probables échecs et leurs conséquences. C’est les uniques passages intéressants en found foutage immisçant totalement le spectateur au creux du cyclone expérimental et technologique. Le rythme n’est pas mauvais, on suit avec sympathie tout ce petit groupe, même si sur la fin ils deviennent de plus en plus agaçants. L’ambiance sera de mise mais l’ambition sera totalement atrophiée par l’histoire d’amour.
Le projet Almanac ne réinventera pas le concept du voyage dans le temps. Gagner au loto, repasser un examen, se taper la petite amie qu’on n’a pas pu se taper, le scénario se contente du minimum scénaristique syndical pour justifier la mise en chantier d’un tel projet fortement ciblé pour les teenagers. Le scénario se contentera de jouer avec des bonds dans le temps autour des personnages qui cherchent à vouloir gagner popularité et argent. Jamais le concept ne sera exposé à une problématique à grande échelle. Ce qui est sur c’est qu’on ne croisera pas Emmett Brown qui viendra s’esclaffer avec son: « Nom de Zeus, ce que vous êtes en train de faire peut créer un paradoxe temporel dont l’issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l’Univers »!
Avec son faible budget de 12 millions de dollar$, ce teen-movie sauce S-F reste un programme divertissant même si il est loin de révolutionner le voyage dans le temps. Son manque d’ambition provient essentiellement, sur le fond et sur la forme, de la réutilisation filmique et scénaristique des productions de science-fiction contemporaines.