Réalisé par Avec Karin Viard, François Damiens, Eric ElmosninoPays: Genres : Familial, Comédie, Drame, Musique Durée : Année de production : |
5.75/10 |
Comédie populaire française, succès de fin d’année, l’œuvre est calibrée pour intéresser puis émouvoir un maximum de spectateur mais va s’avérer assez décevant. Partant sur un ton comique, Eric Lartigau va rapidement changer le ton du film en exploitant le drame familial, tout en énonçant un bilan amer autour de la légalité des droits face au handicap.
Pourtant le réalisateur connu pour avoir partagé l’humour de Kad & Olivier emprunte l’humour pour brillamment présenter sa famille Bélier. Le décalage entre des parents enfermés dans leurs mutismes et leur fille, qui ne cherche qu’à persévérer sa « normalité », amène d’excellentes scènes humoristiques dont celle avec le gynécologue qui se sert de Paula comme interprète pour converser autour de l’intimité des parents. Mais le côté pseudo-dramatique l’emportera trop vite sur la comédie. De plus, la thématique autour de la campagne électorale du père de famille sera vite abandonnée en cours de route pour se pencher essentiellement sur la seule entendante de la famille.
Autour de la musique de Michel Sardou, la jeune Paula va apprendre à connaitre son corps. La relation du « Je t’aime moi non plus » avec Gabriel est consternante. Le film devient de plus en plus long, l’ennui fait parfois surface. Heureusement, le prof de musique avec son humour acerbe mitigera les dialogues un peu trop mièvres.
Cela n’empêche que l’émotion sera au final au rendez-vous avec des scènes très simples et une complicité perdue qui fera briller les yeux d’un père face à sa fille qui lui fait découvrir la musique au-delà des sonorités. La musique « Je vole » de Michel Sardou sera brillamment exploitée, faisant de ce film familial un moment tendre, même si jusque là il était parfois barbant.
La performance de Louane Emera est bien médiocre. Renfermée et candide, on sent que la jeune fille n’est pas naturelle. Certaines de ses répliques sonnent faux, comme sa charmante mère qui tente de s’exprimer avec exagération. Le facétieux François Damiens change de style, discret, il en deviendra un père singulier et touchant. Cependant, il faut reconnaitre qu’il y a un réel investissement des acteurs autour du langage des signes. Jamais on ne doute de leur sincérité.
Même si on peut parler d’une belle leçon de vie, le film ponctué de longueurs agace parfois par son actrice engourdie et un scénario qui se disperse. Trop convenue, la famille Bélier aurait dû être un peu plus déjantée pour tenir ses promesses.
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Texte court et précis. A moi d’en prendre note pour mes futures interventions.
C’est quand même plus développé en cliquant sur le site. Après c’est pas le genre de film ou j’aime m’étendre 😉
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