Réalisé par Avec Domhnall Gleeson, Oscar Isaac, Alicia VikanderPays: Genres : Drame, Science Fiction Durée : Année de production : |
7.25/10 |
L‘intelligence artificielle se faisant de plus en plus concrète au vu de l’avancement technologique, le cinéma lui continue à travers un thriller psycho-technologique à le faire murir.
Première réalisation d’Alex Garland, ce film de science-fiction reste sur toute sa continuité sobre et efficace. Le scénario bien référencé nous plonge dans une œuvre obscure malheureusement un peu trop bavarde. Même si c’est le concept et qu’on s’intéresse facilement à l’intrigue, la redondance des dialogues nous plonge dans une empathie un peu balourde. L’introduction semble elle aussi bancale, avec ce voyage gagné par ce jeune employé dans un drôle de monde qui lui correspond mais qu’il n’a pourtant pas choisi. Mais le fait d’être confiné dans des décors froids et lisses nous questionne, nous oppresse et on se désintéresse finalement de savoir comment Caleb est arrivé là. La question est dorénavant: Pourquoi?
Le réalisateur traite ce huis clos de manière intimiste, épurée et intéressante. Le rythme exagérément lent nous pousse à vouloir en connaitre plus sur les volontés d’Ava et tout le mystère qui rôde autour du site, passant de ce mystérieux scientifique à l’origine de toute cette mise en scène, aux anormales coupures de courant. L’évolution des trois personnages avec leur sensibilité est bien construite et provoque un final réussi. Passant de rebondissements en rebondissements, l’intrigue se désoriente totalement de sa ligne directrice. Cependant ces rebonds successifs sont un peu rapides en regard du reste du film, laissant trop peu de temps pour s’étonner. Mais ne faisons pas la fine bouche car à travers de très jolis effets spéciaux discrètement intégré, une musique lancinante et électronique qui colle parfaitement à l’ambiance, on apprécie finalement l’enfermement.
Un film de science-fiction raffiné et intéressant, qu’il faut prendre avec philosophie. Même si parfois éventé, l’ambition autour de ce premier film est à souligner, surtout quand l’oppression rencontre efficacement la manipulation.
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.