Réalisé par Avec Forest Whitaker, Cam Gigandet, Adrien BrodyPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Réalisé par Paul Scheuring, accessoirement créateur de la série Prison Break, ce choix de metteur en scène au vu de son expérience dans l’univers carcéral semblait judicieux. Mais ce remake de la petite pépite allemand L’expérience est une redite bien inférieure à l’œuvre originale.
L’expérience de Stanford qui a réellement existé en 1971 aura pour but de faire une analyse sociologique du comportement en enfermant des individus choisis et divisés en deux groupes: les gardiens et les prisonniers. Le film retranscrit à merveille l’échec d’une expérience avortée au bout de 6 jours, au lieu des 15 jours initialement prévus. Le générique défile des multiples combats d’animaux et va vite trouver son parallèle avec l’homme dans cette prison. Le scénario semble vouloir emprunter les sensations de son homologue allemand en voulant le rendre indigne d’une expérience inhumaine avec des sujets qui à l’origine n’ont aucun grief. Au final peu surprenant, les individus cruels et agressifs ne rendront jamais l’expérience inespérée. Cet espoir qui ronge les personnages nous donne une confortable vision en oubliant la tension, clé du scénario!
Même si le prisonnier 77 semble être la tête de turque et se fait humilier, son personnage reste assez mal écrit, mal interprété, tout comme les deux gardiens qui semblent prendre plaisir à être acrimonieux. En effet, si Forest Whitaker valorise le film en une performance honorable avec un changement de ton bien équilibré, celle d’Adrien Brody est franchement passable. Entre son regard de chien battu et ses pleurnichements absolument pas crédibles dans le coin de la cellule, on arrive à le rejeter. Finalement sa place de bourreau lui va bien mais pas autant que la brillante performance de Moritz Bleibtreu dans le film original.
Ce huis clos va parfois trop vite en besogne. Dès le premier jour chaque personnalité se dévoile, sadiques, malades et faibles explosent trop vite. La psychologie des personnages est beaucoup trop manichéenne. Il n’y a pas de juste milieu. Même si cela peut être dérangeant, tout le dérèglement semble prendre des raccourcis qui nuisent à l’installation de la pression! D’ailleurs la fin est aussi est rapidement expédiée et l’incompréhension se fait ressentir. Les portes du pénitencier s’ouvrent, alors
Trop rapide, pas assez psychologique, les interprétations sont parfois médiocres et le scénario n’apporte pas assez de tension. Pourtant l’idée de retranscrire l’expérience de Stanford (1971) est séduisante mais pour ça il faudra se tourner vers le film original allemand de 2001… en attendant la version de 2015.