Réalisé par Avec Jeffrey Wright, Frances McDormand, Maleah Nipay-PadillaPays: Genres : Fantastique, Animation, Comédie, Familial, Aventure Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Il aura fallu attendre le 16ème film de la firme Pixar pour voir apparaitre le premier échec commercial au box-office. Le rapport de cause à effet est d’avoir distribué pour la première fois deux Pixar au cinéma dans une même année. Et, même si les critiques ne sont pas négatives, personnellement j’ai trouvé le film convenu, long et sans véritable intérêt. Les images sont comme à la grande habitude de l’entreprise magnifiques. L’histoire reste passable, surtout qu’il y a rien de bien surprenant dans le voyage d’Arlo. Dans la famille stéréotypée Dinosaure, je veux le père robuste, la mère bienveillante et les enfants effervescents. Le message du père envers ses enfants, afin qu’il réalise quelque chose d’extraordinaire pour poser leurs empreintes sur la pierre familiale, nous annonce rapidement ce que sera la fin et découlera immanquablement vers la morale. On cherche juste à savoir ce qu’Arlo fera de si important si ce n’est de retrouver le chemin de la maison.
Si la bande-annonce présageait une cohabitation entre l’homme moderne et les dinosaures, le résultat en sera totalement différent. Après quelques difficultés de production, retard de sortie de plus d’un an, réécriture scénaristique, Arlo est décevant et surtout peu innovant. Calquée sur le Roi Lion, la mort du père est étrangement identique. Happé par le courant d’eau, Arlo va devoir grandir, combattre ses peurs et retrouver le chemin de la maison à travers les dangers de la nature. Accompagné d’un jeune homo sapiens, il va côtoyer les nyctosaures et styracosaures. Dans ce monde préhistorique, les espèces de dinosaures sont peu nombreuses et la nature semble finalement bien vide. Les conditions météorologiques prendront une place plus importantes afin de combler les longueurs sans interactions entre les espèces. Si on s’identifie peu au petit dinosaure vert, loin de la nostalgie autour de son pote Denver, c’est le petit sauvageon Spot qui agit comme un animal de compagnie qui sera finalement le plus attachant. L’inversement des rôles entre animaux et humains est un des rares points intéressants même si il aurait nécessité un peu plus de profondeur qu’un simple retour aux sources avec des retrouvailles un peu trop vite expédiées.
Le voyage d’Arlo est le premier Pixar à être aussi décevant. Peu surprenant au scénario facile, plat et creux, c’est le coeur lourd de savoir qu’il ne finira pas sur mes étagères en blu-ray, même si la beauté des images reste de rigueur. Espérons que cela soit exceptionnel, tout comme l’idée de doubler la cadence des sorties Pixar au cinéma, au risque de perdre en qualité.
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