Réalisé par Avec Chris Hemsworth, Benjamin Walker, Cillian MurphyPays: Genres : Action, Aventure Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Réalisateur émérite au classicisme tout droit sorti de l’âge d’or d’Hollywood, Ron Howard s’attaque à l’adaptation cinématographique du livre de Nathaniel Philbrick, qui narrait le naufrage du baleinier Essex en 1820, histoire qui inspira Herman Melville pour son célèbre roman Moby Dick.
L’aventure en mer est toujours une expérience périlleuse, qui plante souvent le spectateur au large dans un terrain hostile et inconnu. Ici, c’est proche des baleines que nous contemplant l’aventure. Si la notion de sacrifice, face à un métier d’un autre temps, est palpable tout le long du film, jamais nous ne sommes dans la crainte de perdre un personnage certainement parce que l’on ne s’identifie jamais à eux. Les attaques de ces pêcheurs de l’extrême face au mastodonte qu’est la baleine, l’animal le plus imposant de notre planète, n’est pas une partie gagnée. Malheureusement, la mise en scène convenue et formatée, rend les attaques finalement assez sereines et manque cruellement de tension. De plus, le fait de savoir que le vieux pécheur, narrateur de l’intrigue, se trouve être le jeune homme sur le bateau, atrophie le dénouement final supprimant toute tragédie.
Si le travail autour de la photographie d’d’Anthony Dod Mantle a été jusque-là sobre et remarqué, ici le rendu est totalement artificiel. Cette image verdâtre peu naturelle voulant retranscrire un effet vieilli exclut totalement la simplicité et le réalisme de certaines scènes. A vouloir rendre immersif les scènes en balançant la caméra dans des raz-de-marée d’éclaboussures, nous sommes presque ennuyés de vouloir constamment essuyer l’objectif de la caméra. Ces effets immersifs sont réussis quand on l’utilise à bon escient. Ici, la multiplication de certains plans devient redondant avec des effets visuels débordant d’exubérance. Et le pire dans tout ça c’est qu’on sent que la plupart du temps, le tournage s’est fait dans un bassin en y rajoutant du matte painting numérique bien baveux.
Pour rester dans les mémoires, une scène anthologique aurait été bénéfique, plus que la redondance des queues de baleines plongeant dans l’océan. Si la beauté de l’animal est indéniable, le film quant à lui semble bâcler tous les moments forts que ce soit sur le naufrage des baleiniers, que sur les quelques attaques tout juste impressionnantes. Œuvre pas désagréable mais qui manque une once d’humanité et d’émotion, ce que Ron Howard sait généralement bien retranscrire.
Une aventure ennuyeuse, parfois lisse. Une odyssée flottante qui manque autant d’intensité que d’émotion. Venant du très académique Ron Howard, on ne peut qu’être déçu, même avec une mise en scène maritime éclaboussante!
Toujours pas vu celui là. Faudra que je m’y mette.
Beaucoup n’aime pas le travail de Ron Howard, perso j’aime quasi tout ses films, pour moi celui-ci est le plus faible
Idem. Je te dirai ce que j’en ai pensé. Il était passé en speed dans les salles.
Il est pourtant relativement bien apprécié – enfin pas pour moi lol
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.