Réalisé par Avec Ryan Reynolds, Ben Kingsley, Natalie MartinezPays: Genres : Mystère, Thriller, Science Fiction Durée : Année de production : |
6/10 |
Renaissances accuse le coup en passant derrière le mauvais Transcendance tournant lui aussi sur une hypothétique immortalité. Elle est belle la science! Mais rassurons-nous, sans être un chef-d’œuvre c’est quand même meilleur tant sur l’intrigue que sur les interprétations.
Balisé, ce film de science-fiction n’a rien pour surprendre son public. Même s’il supporte bien les petits rebondissements entre les résurrections multiples et les nouvelles personnalités qui se dévoilent, le scénario se déroule assez facilement. Même si le scénario reste bancal, quand on sait que le principe de prendre le corps d’un hôte amènera obligatoirement des réminiscences multiples, l’expérience était vouée à l’échec. Difficile alors de ne pas succomber à une enquête autour de ces souvenirs laissant un retour obscure à la conscience. Place au difficile dilemme de la conscience, entre prendre la vie d’un autre ou l’a lui rendre.
Ryan Reynolds s’en sort très bien dans son rôle de bon père de famille. Ben Kingsley cachetonne sur le premier quart d’heure, il est le déclencheur de l’intrigue et aurait nécessité un peu plus de profondeur, tout comme le rôle de Madeline qui n’est pas assez fouillé. Le médecin, très manichéen, a lui aussi un rôle un peu trop superficiel et aurait mérité le rang de super-méchant en validant pleinement ses motivations. Enfin le choix du cinéaste, Tarsem Singh s’explique par ses connexions avec le sujet vu qu’il mettait déjà en scène l’intrusion d’un corps étranger dans l’esprit d’un serial killer dans l’indigeste The Cell et sa remarquable plastique. Visuellement plus conventionnel, le réalisateur se range dans un film grand public. A croire qu’il faudrait pour le prochain film de Tarsem Singh s’ajuster entre travail pictural et divertissement pour pleinement marquer sa filmographie.
Conjuguant thriller et science-fiction, malgré un scénario assez prévisible, l’histoire est plutôt divertissante. Sans atteindre des sommets, Renaissances réussit à nous tenir en alerte et à nous séduire par instants, même si malheureusement la banalité l’emportera.
Nicolas Caiveau liked this on Facebook.