4/10 |
Un peu trop long, un peu trop conventionnel, même si le scénario ne sombre pas dans le pathétique, ce film qui gravite autour d’un homme au handicap contraignant n’émeut pas. Au sein de l’histoire fragmentée d’une nation, trop peu d’émotion s’en détache, aucun attachement non plus pour un drame qui à l’échelle de cet homme est désastreux. C’est très bien de ne pas tomber dans le « pathos », mais il aurait peut-être fallu quelques flash-back saisissants pour plonger le spectateur dans cet aveuglant destin.
Le problème du scénario c’est que sa quête se dessine rapidement. Ce qu’il cherche au début, n’évolue guère sur la totalité du film pour dévoiler une légère conclusion sur la fin. Les rencontres des proches sont redondantes et on comprend rapidement le destin de Rabih. De plus, la chorale de fin n’en finit plus. Les paroles qui résument le destin du jeune homme dont une redite des images vues auparavant, on tourne en rond à l’instar du film, pour nous laisser un gout amer autour de l’ennui.
Un destin individuel, au cœur d’une nation déchirée, qui aurait pu être intéressant si la mise en scène l’avait rendu plus poignant. Le handicap de l’acteur n’est pas suffisant pour nous émouvoir, l’intrigue obscure aurait mérité de clairvoyance en proposant une réalisation mieux illustrée.
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.