Réalisé par Avec Auli'i Cravalho, Dwayne Johnson, Rachel HousePays: Genres : Aventure, Animation, Familial Durée : Année de production : |
7.75/10 |
S’inspirant de la culture polynésienne, Disney nous propose une jolie aventure, très colorée et riche dans son contenu. Décors incroyables d’îles paradisiaques et de mers bleu turquoise, personnages aux forts caractères et musiques vraiment attrayantes, le divertissement de fin d’année fonctionne, même si on est loin du mythique conte de Noël Disney.
Moana, traduit Vaiana pour diverses raisons, en France faute à un souci de dépose de marque à l’INPI ou en Italie avec la similarité de prénom avec une actrice pornographique, le dernier Disney n’a pas eu la grande visibilité qu’ont pu avoir les autres classiques de la firme. Et pourtant, même si Moana ne sera jamais à la hauteur du statut des autres princesses, elle reste tout autant attachante. Accompagnée du légendaire demi-dieu Maui, qui a la faculté de prendre diverses formes, rendant son personnage aussi dynamique que mystérieux, le dessin animé s’éloigne des contes de princesses standardisées, à l’assaut de mystères polynésiens. Moana est effectivement différente de l’archétype de la princesse qui a une taille de guêpe irréelle et aucun muscle. Ici, la jeune femme a une morphologie « normale » qui laisse apparaître ses épaules, ses cuisses et ses chevilles plus arrondies, n’oubliant pas le physique des Polynésiens. Les scénaristes tenteront de nous apitoyer sur le sort de la confidente grand-mère, Tala, personnage fort et important pour notre héroïne. Sans elle, le film aurait manqué d’une âme, surtout quand on remarque la position de la famille dans les traditions polynésiennes. Cependant, Vaiana ne s’ancre pas dans un archipel particulier, ne prenant ainsi pas le risque de s’emmêler les pinceaux entre les différentes traditions polynésiennes, mais pouvant piocher un peu dans chacune d’entre elles.
L’animation des tatouages, culturellement important, qui racontent la vie du demi-dieu, a été dessiné à l’ancienne, en superposant une animation CGI au dessin traditionnel. C’est véritablement la première fois que l’animation traditionnelle se met ainsi au service de celle par ordinateur, et non l’inverse. Chaque passage nous rend nostalgiques de la bonne animation au crayon! Même si Pocahontas semble être source d’inspiration, les personnages suivent un schéma bien guidé transmettant humour, aventure, quête de maturité et explorations. Sans oublier le personnage drôle de l’histoire symbolisé par un simple poulet, Heihei! Les chansons Disney sont toujours au rendez-vous et mêlent habilement les images sans en devenir niaises. On regrettera cependant le manque d’intensité face à la force maléfique du dieu Te Fiti et une finalité grandiloquente nous faisant pensant au chef-d’œuvre Lava, court-métrage de chez Pixar.
Spirituel, coloré, dynamique et radieux, Vaiana est un classique Disney réussi. Même si tout n’est pas original, reprenant les morphosyntaxes à succès, un vent de fraicheur semble englober cette légende du bout du monde qu’est Vaiana!