Réalisé par Avec Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Jean-Paul RouvePays: Genres : Comédie Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Gentille comédie des réalisateurs Eric Toledano & Olivier Nakache, Le sens de la fête dépeint l’organisation catastrophique d’un mariage. Si on souhaite que ce jour soit unique sans qu’aucun grain de sable ne vienne coincer les rouages, tout est fait pour que ce mariage ne se passe pas comme prévu quand on est mal entouré. Cette comédie met en avant une multitude de personnages assez drôles (enfin ce ne sera pas le fou rire), maniant la dérision et la bêtise avec une certaine efficacité.
Et pourtant, l’introduction peine à nous convaincre. Les acteurs ne semblent pas toujours naturels et on sent une certaine retenue dans la mise en place. Mais dès lors où les personnages sont présentés, ces derniers vont se (re)lâcher dans un film finalement assez rythmé. Ainsi on s’amuse à voir Jean-Pierre Rouve en photographe qui ne cherche qu’à bouffer et à draguer ou Gilles Lellouche en D.J qui se la raconte. Jean-Pierre Bacri, wedding planner, veut contrôler son personnel mais va être confronté à de nombreux imprévus. La caméra le suit régulièrement dans les couloirs du château où se passe le mariage. Sûrement puisé d’expériences vécues du métier d’organisateur, la gestion scénaristique dose parfaitement les enchaînements des contretemps en y évitant l’exagération.
Cependant, oublions les quelques situations pathétiques comme celles de l’entrée du marié en ballon ou de la relation sans intérêt et mal amenée de Bacri accroché à son téléphone, avec une femme qu’on ne verra qu’à la fin. Une relation bancale pour ne pas dire inutile, qui n’apporte pas grand-chose au personnage, qui gagnera en intérêt sur les relations avec ses employés. Un tantinet grincheux, on a vite tendance à pardonner ses mauvaises scènes. On appréciera sa dernière, là où sa sincérité voit le jour quand ce bon vieux Bacri décrit sa vie d’entrepreneur, jouant de sa réputation et des risques qui lui incombe, face à un personnel déviant médusé. Enfin, la musique a des échos d’Antonio Sánchez (The Anxious Battle for Sanity) sur les différents instruments qu’on entend, démultipliant l’effet cacophonique de cet événement. Cette coproduction TF1 n’est pas si mal, même si ça ne marquera pas les esprits de la bonne comédie française!
Ce n’est pas toujours drôle mais cela reste globalement divertissant. Estampillé film du dimanche soir sur TF1.