Réalisé par Avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie NielsenPays: Genres : Action, Aventure, Fantastique Durée : Année de production : |
6.75/10 |
Déesse. Guerrière. Légende. On en rêvait depuis longtemps du retour de Wonder Woman, certainement face au fantasme véhiculé par Lynda Carter depuis tant d’années! Et le cahier des charges est globalement bien rempli, même si Gal Gadot, caractérisée par un « physique », sera personnifié plus en guerrière qu’en douce et jolie déesse.
Avec une introduction un peu longue, on nous explique toute la genèse de la métamorphose de Diana Prince. Faut-il encore adhérer à la mythologie grecque entre Hippolyte, Antiope, Arès et Zeus. Mais on ne va pas refaire l’histoire, elle est fidèle aux écrits de William Moulton Marston et se détermine par une mise en scène globalement satisfaisante, intensifiée par un thème musical puissant, devenu significatif du personnage. Cette Wonder Woman des temps modernes, charismatique et remplie de bravoure va fédérer, surtout après son introduction trop rapide dans le maigre Batman V Superman.
Réalisé par Patty Jenkins, il est clair que Wonder Woman prône clairement un ton féministe, n’oubliant jamais d’huiler la bonne mécanique du blockbuster de super héros hollywoodien avec ses bonnes mœurs. Sans être trop sombre, la plongée brutale dans la Première Guerre est astucieuse et se veut beaucoup plus naturelle que sur les autres films de l’univers DC. Les ralentis sont sublimes, toutes les scènes de Gal Gadot sont visuellement abouties. On regrettera cependant une scène mémorable, un petit truc qui nous assoie pleinement dans notre siège, qui nous impressionne, le genre de scène qu’on aime revoir juste parce qu’elle est unique. Ici, c’est assez basique, bien balisé mais le film ne se démarquera pas des autres films du genre.
On peut aussi reprocher au scénario de ne pas plus détailler le personnage de Princesse Maru, dit Dr Poison. On imagine que son visage défiguré est dû à des expériences ratées mais on ne sait finalement rien sur elle. Une mystérieuse méchante qui avait le potentiel d’être mise à la hauteur de sa rivale. Le personnage de Chris Pine (celui qui n’aurait pas pu avoir de succès en France au vu de son nom!), est lui aussi sous-exploité. On s’intéresse finalement peu à lui par manque de profondeur et d’intérêt et notre œil s’oriente finalement que sur le profil de la déesse. Enfin, la volonté de vouloir franchir la barre des 2h20 est trop fréquente, c’est un peu long pour du film de super-héros. Deux petites heures auraient suffi pour faire passer le message sans le rendre trop assommant.
Wonder Woman parvient à insuffler dans l’écurie DC une aventure plus naturelle et limpide, même si toujours attaché à l’univers DC par une mise en scène contrasté et aguicheuse.