Everybody knows (2018)

Habitué aux récompenses, Asghar Farhadi revient avec son nouveau film avec en tête d’affiche le couple Cruz/Bardem. Everybody knows est bien décevant dans le classicisme de son intrigue. Le réalisateur s’emmêle les pinceaux en hésitant, en restant entre deux eaux, dans cette affaire de disparition qui dans ce contexte, sonne faux. On attend consentement des révélations qui ne viennent pas. La relation passée entre Penelope Cruz et Javier Bardem est facilement détectable et le secret d’un passé prétendument mystérieux autour de vente de terres est franchement médiocre. Rien de bien croustillant, alors on attend le twist final… mais qui n’arrivera jamais. La demande de rançon ne révélera rien de plus qu’un simple enlèvement intéressé par l’argent.

Le réalisateur en se centrant sur ses deux personnages principaux, crée des situations qui se veulent moroses au niveau des sentiments, mais qui restent terriblement superficielles dans leur développement. Ressort dramatique brisé par un manque profond d’ambition dans l’écriture d’un scénario qui se veut au final décevant. Un affrontement familial qui ne relèvera finalement rien, alors qu’on nous faisait miroiter un secret de famille bien enfoui. On se contentera d’une fresque familiale qui se soutient et qui se déchire, tenue par l’éclatante et fabuleuse Pénélope Cruz. Rien de plus.