Réalisé par Avec James McAvoy, Jessica Chastain, Bill HaderPays: Genres : Horreur, Drame, Fantastique Durée : Année de production : |
6.75/10 |
A l’instar du premier opus, cette suite obligatoire reste un film horrifique intéressant mais jamais terrorisant. Avec une durée de presque 3 heures, cet opus se suffit à lui-même. Le premier épisode finalement ne sert pas à grand chose si ce n’est de planter le décor et à présenter les personnages dans leur jeunesse. Les flashs-back continuels de cette suite permettent totalement de comprendre la psychologie des personnages, rendant cet opus bien plus intéressant.
Mais comme la sensation du premier, l’effet fantastique l’emporte sur le côté horrifique ne rendant jamais inquiétant ce clown. On est impressionné par ses différentes métamorphoses, c’est brillamment mis en scène mais on reste sur notre faim. La nouvelle génération sera rassasiée sans être affolée, les anciens amateurs de film d’horreur resteront dans l’attente d’une véritable atmosphère à défaut d’y voir se succéder un empilement de scènes fantastiques. La mise en scène repose ici sur une série de scénettes où l’hémoglobine prend le pas sur l’horreur. Le spectateur pourrait s’amuser à bousculer l’ordre des scènes, l’intrigue ne s’en verrait pas modifiée.
Le mystère intrinsèque autour du clown est bancal et finalement ce sont les souvenirs qu’il laisse qui auront plus d’importance que sa propre histoire. Andy Muschietti échoue à construire la terreur dans la durée, limitant son clown à n’être qu’un pantin qui sort de temps à autre grimacer, loucher et montrer ses crocs. Cependant, il n’en reste pas moins une réussite dans le choix de son casting, en prime, avec les très bonnes interprétations de James McAvoy et Jessica Chastain. Le clown est également très réussi non en raison des prouesses numériques, mais bien grâce au talent de Bill Skarsgård. Les peurs de chacun sont palpables et la mise en scène reste une des plus belles réussites du film avec un choix esthétique bien selectionné. Nous regretterons de ce fait qu’un tel potentiel initial n’accouche pas d’une peur plus durable et plus insidieuse.
Brillant et pourtant Ça 2 s’empêche d’atteindre la puissance traumatique espérée en prônant le fantastique à l’horrifique. Il est dommage que ce chapitre 2 n’alimente pas nos propres futurs cauchemars!