Homme bicentenaire (L’) (1999)

L'Homme bicentenaire

Réalisé par Chris Columbus

Avec Robin Williams, Embeth Davidtz, Sam Neill
Pays:  Canada,   États-Unis
Genres : Comédie, Science Fiction, Drame
Durée : 1 h 36 min
Année de production : 1999
8.5/10

A l’aube du XXIème siècle, Chris Columbus réalise une œuvre qui questionne sur la robotisation et indirectement notre évolution. Avec un constat moins alarmiste que Terminator, nous suivons ici l’évolution d’un robot domestique bienveillant, qui va parcourir les âges sans vieillir dans sa quête d’humanité. Le scénario est intelligent, adapté de la nouvelle The Positronic Man de d’Isaac Asimov, connu pour avoir imposé au cinéma ses trois lois de la robotique. L’écriture des personnages est brillante, jusqu’à avoir la bonne idée d’appeler le robot Andrew déclinaison d’Android. Chris Colombus réussit le tour de force d’émouvoir et d’émerveiller en même temps.

Le film se focalise sur la question de l’humanité et de la robotique. Avec beaucoup de philosophie, on est souvent interpelé sur notre position dans notre système solaire et plus précisément notre place sur la planète et sur l’échelle de Darwin. D’où nous venons et vers quoi nous nous transformons? Ici, le film prend le problème à l’envers. Ce n’est pas l’homme qui se robotise mais le contraire. Un second questionnement qui faudra certainement se poser un jour vers une mutation technologique de l’humanité. Une question qu’on est encore loin d’atteindre pour le moment mais qui faudra un jour se poser…

Robin William, à l’image de son robot implanté parmi tant d’autres, dégage quelque chose de spécial, une curiosité, une aptitude à la fascination. Qu’il soit caché sous son attroupement robotique ou avec son vrai visage, Robin Williams est un acteur authentique et attendrissant. Son personnage, Andrew, a une grande intelligence et a une façon de s’exprimer bien à lui avec des mots particuliers et fait souvent des remarques pas toujours appropriées, il est parfois indélicat ou mène à de l’incompréhension jouant souvent sur le premier degré des mots, ne comprenant pas « nos » expressions. Les dialogues sont souvent drôles malgré l’avancée du temps assez morose avec la perte des siens. Avec un déroulement fluide, passant de générations en générations, le spectateur s’attache à chacune des rencontres d’Andrew. Le réalisateur mixe les émotions dévoilant une œuvre essentielle qui pousse immanquablement à la réflexion de notre devenir.

Un film visionnaire qui mérite largement une rédemption dans le paysage de la science-fiction. Aussi beau que philosophique!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.