Réalisé par Avec Gerard Butler, Morena Baccarin, David DenmanPays: Genres : Action, Thriller Durée : Année de production : |
5.25/10 |
Greenland est un film catastrophe pas déplaisant sur son introduction créant une pression haletante qui va rapidement s’essouffler. En effet, le film tente de se démarquer des autres œuvres apocalyptiques en misant beaucoup sur le côté intimiste plutôt que le côté spectaculaire. Le spectateur est assez captif au travers des déchirements entre les individus avec le choix cornélien d’élire un échantillon de la population à sauver au détriment des autres. Les quelques privilégiés de cette invitation à survivre sont jalousés par les exclus qui se ruent dans les grandes surfaces pour dévaliser les produits de première nécessité. On y retrouve l’humanité dans son côté le plus cupide et égoïste.
Comme souvent dans ce capharnaüm, les incohérences se succèdent. Si la séparation involontaire avec le fils est assez déchirante, on s’étonne de voir Super-gégé Butler le retrouver si vite et surtout si loin de là où il a été kidnappé. Le scénario se retrouve avec quelques facilités et le final est totalement appauvri. On s’étonne presque de voir qu’aucune émotion ne surgit face à l’impact de la météorite avec l’extinction de la majorité de l’humanité.
Ric Roman Waugh réalise son film sans grande ambition, sur-découpe ses plans afin d’accélérer le rythme, use et abuse de la caméra à l’épaule sans que cette technique renforce l’immersion. Après Geostorm, Gérard Butler réitère dans le genre, même si c’est beaucoup mieux, c’est un film de commande sans grande valeur ajoutée à sa filmographie. Heureusement, on échappe au surper héroïsme, ici pas de héros plus fort que la nature. Morena Baccarin est quant à elle très correcte même si son charisme est pas mal retranché derrière cette mère affolée en quête de survie. Un film tout juste divertissant.
Dans le genre, autant se plonger dans le spectaculaire 2012, qui emprunte le même chemin et la même finalité (celle du refuge) mais qui sera plus spectaculaire que ce maussade drame sociétal.