Réalisé par Avec Michael York, Richard Jordan, Jenny AgutterPays: Genres : Aventure, Science Fiction, Romance, Action Durée : Année de production : |
5.5/10 |
L’âge de cristal est à la base une nouvelle écrite en 1967 par William F. Nolan et George Clayton Johnson. Les auteurs du livre voyant un succès prédominant sur l’adaptation cinématographique veulent décliner leur œuvre en une trilogie. Les livres suivront mais pas les films. CBS ayant racheté les droits de L’âge de cristal orientera la suite vers une série TV. Le succès US de la série n’étant pas au rendez-vous, la série sera abandonnée après une saison en 1978, pour laisser place à une série de plusieurs comics éditées par Marvel. Si on replace le film dans son contexte temporel, on y sent un véritable engouement autour de l’émancipation de l’œuvre qui finalement ne passera pas la décennie, doublé par un jeune cinéaste qui présentait de son coté sa guerre des étoiles. Et heureusement, car avec un regard plus moderne, ce film d’anticipation au graphisme typique des années 70, est une œuvre vieillissante qui accuse de son âge. Pourtant oscarisé pour ses effets visuels, les décors édifiés dans les studios de la MGM ont une importance dans l’œuvre. Dès les premières images on est intrigué puis émerveillé par l’immensité de la maquette de cette ville-coupole, exclue du reste du monde censé être répudié et nocif. Même si l’architecture de l’intérieur sent le décor artificiel, c’est surtout les costumes et les coupes de cheveux qui peinent à passer les années tellement ils sont kitsch.
Sur la première partie du film, nous sommes confrontés à un scénario solide qui parle de surpopulation, d’extermination sous couvert de renaissance, de monde sous bulle et d’un monde extérieur inhabité. L’avantage c’est que le film propose un casting jeune et attrayant. Mais rapidement, nous sommes curieux de savoir ce qui se cache derrière toute cette machination. C’est à travers le regard d’un couple que nous découvriront ce qui se cache derrière le complot. On ne peut s’empêcher de penser au film d’Andrew Niccol avec son Time out, face à une extermination de la population dès lors où elle passe le cap des 30 ans. Ici l’argent n’y fera rien, l’histoire est encore plus basique. Même si le scénario pour l’époque avait le mérite de pointer du doigt les défaillances d’un monde surpeuplé et contrôlé, il montrera rapidement ses limites dès lors où nous sommes à l’extérieur de la coupole. Michael York découvrira un nouveau monde en incarnant une version plus « gay » de Charlton Heston. Un peu simpliste cette vision d’une Terre où subsiste juste un vieillard gâteux qui deviendra la libération d’un peuple sous l’emprise d’un vulgaire ordinateur. Aujourd’hui c’est bien plus que ça que nous aurions besoin!
Intrigue intemporelle qui peut nous faire flipper sur un futur qu’on ne contrôlera plus, le film sent un peu trop la naphtaline. Parfois mou, parfois intéressant, sous la tonalité de Jerry Goldsmith, le film conserve un petit cachet savoureux qui justifie ma curiosité, malheureusement le travail du réalisateur Michael Anderson ne suffira pas à me convaincre pleinement.
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