Réalisé par Avec Johnny Depp, Mia Wasikowska, Anne HathawayPays: Genres : Aventure, Familial, Fantastique Durée : Année de production : |
7/10 |
Alice de l’autre côté du miroir est une jolie curiosité esthétique et divertissante approchant le monde du premier opus réalisé par Tim Burton. Inspiré du livre de Lewis Caroll écrit 1872, qui fait lui-même suite au livre d’Alice au pays des merveilles publié 7 ans plus tôt, c’est James Bobin qui se colle à la réalisation, sous le regard de son producteur Burton.
Si le premier film avait une approche finalement très fidèle du livre mais aussi de l’œuvre que nous connaissions tous, celle de Disney, cette suite a le mérite d’apporter un regard nouveau sur le conte d’Alice. Il permet, tout en conservant un monde fantasmagorique, d’approcher les personnages plus en profondeur. Ainsi, Iracebeth, la Reine Rouge n’est pas méchante parce qu’elle est née méchante. On y découvre les rivalités qu’elle entretient avec sa sœur, Mirana, la Reine Blanche, et sa métamorphose physique et caractérielle. Du côté de Tarrant Hightopp, c’est pareil, on approfondit sa personnalité et son devenir à devenir Le Chapelier Fou.
La manipulation de la « Chronosphère » détenue par « Le temps » interprété par Sacha Baron Cohen dévoilera une mise en scène au scénario habile. Ainsi Alice remontera le temps et rendra l’œuvre complète et intéressante. Le plus appréciable dans cette suite est de retrouver la totalité des acteurs du premier film. Ainsi Alice renfile ses ballerines blanches pour aller retrouver une multitude de personnages colorés dont le divaguant Johnny Depp et la folie d’Helena Bonham Carter. Cependant, il ne faut pas être récalcitrant aux images contrastées du film, usant parfois d’artifices trop pigmentés. Dès lors où Alice navigue à travers le temps, on se retrouve dans un monde peu palpable, dans les limbes du numérique laissant ancrer le film dans l’imaginaire de son auteur, loin de la réalité du spectateur. Un doux rêve qui nous permet de retrouver Alice et d’en connaitre aisément son environnement, sous la tonalité évidente de Danny Elfman.
Cette suite se déclare être une jolie aventure avec des personnages hauts en couleur. Ainsi Alice et ses comparses dévoileront un peu plus de leur personnalité que l’œuvre première connue de tous. La sophistication des images peut en laisser quelques-uns de l’autre côté de l’écran, mais on appréciera sa morale sur le temps, celui qui court et qui nous interpelle quand on se retourne vers lui.
Jacques Marchi liked this on Facebook.